[Histoire] Chapitre 5 : La suite du chapitre 2
Chapitre 5 : La suite du chapitre 2
Mon nom est Polo Lepullchaud et je ne suis toujours pas mort.
Qui m'empêche de mourir ? J'en ai marre. J'ai froid. J'ai faim ;
pourquoi les kebabs sont-ils éphémères ? Je n'avais plus aucun courage,
je ne pouvais plus me battre pour conserver cette vie. Et pourtant,
quelqu'un ou quelque chose voulait que je vive. Une fois avoir compris
cela je me mis à penser au Docteur Jovez Pueblo del Amarillo, il
m'avait tant donné, la même chose que ma mère : une vie. Il était un
peu comme ma seconde maman dans une version plus masculine et
mexicaine. Peut-être que c'était lui qui déposais des sombreros sur les
animaux que j'ai rencontré. Je me rappelle que quand j'étais en
thérapie avec lui, et pour me redonner de la joie de vivre, il
s'habillait d'un poncho, d'un pantalon délavé et d'un sombrero.
Néanmoins, plusieurs questions perduraient : pourquoi ? Ferait-il ça
pour injecter du bonheur à mon cœur ? Mais dans ce cas là, comment
fait-il pour savoir les chemins que je prend ? A-t-il tout prévu ? «
Est-ce lui qui m'avais tué avec la bombe dans le Q.G. !?» me mis-je à
dire en gueulant. Et à ces paroles, une rage me saisie, je me mis à
courir vers je ne sais trop où, disparaissant dans l'épais noir de la
grotte. Je courais de toutes mes forces comme si, en courant, j'allais
promouvoir ses plans ! Je courrais, courrais en ligne droite, tout
droit. Ma vitesse était impressionnante, je me demandais même parfois
si je touchais réellement le sol. Mais le souffle me quitta vite et je
perdis connaissance.
Je me réveille ; tout est encore flou,
comme si je sortais d'un sommeil fragile et que mes yeux voulaient
encore dormir. J'entend quelqu'un dire « Qu’attendais-tu sur ce cul de
rhinocéros ?» et d'un seul coup, je repousse un cri de jeune fille et
mes yeux s'ouvrent distinctement. J'essaye de me lever pour me remettre
à courir mais je suis ligotée à un fauteuil en cuir. Que faisais un
fauteuil en pleine grotte ? Était-elle habité par cette chose ? La
panique était en moi et elle ne voulait pas sortir. Je n'arrivait plus
à réfléchir. Il n'y avait personne devant moi mais j'entendais le
souffle de la bête. Elle me répétait sans cesse « Qu’attendais-tu sur
ce cul de rhinocéros ?». Que faire ?
D'un seul coup, la chose pose
délicatement sa main rassurante sur mon épaule et me souffle à
l'oreille gauche « Ça va aller, calme toi bonhomme.». Entendre une voix
humaine, même aussi sirupeuse et suintante me faisait le plus grand
bien. L'homme continuais à me parler pour essayer de me calmer.
Lorsqu'il parlait, on aurait dit qu'il buvait un milkshake avec une
paille. Et enfin, il se mit en face de moi et je pus le voir : c'était
le jardinier Herb Chode. Il me répéta alors « Qu’attendais-tu sur ce
cul de rhinocéros ?» tout en me frottant les deux épaules et je réussis
à saisir ce qu'il me demandait. Je lui répondis donc et il secoua
violemment la tête en signe de compréhension avec un brave sourire
conséquent.
Tout n'étais pas perdu. J'avais retrouver mes
esprits et surtout, je m'étais fait un ami. Et grâce à cette grande
amitié qui nous avait lié en si peu de temps, j'arrivais à réfléchir de
nouveau au docteur Jovez et je m'en voulu pour lui en avoir voulu.
Enfin de compte, il ne s'agissait peut-être là que d'une coïncidence ou
bien tentais t-il encore de me sauver ?