[Histoire] Chapitre 4 : la suite du chapitre 3
Chapitre 4 : la suite du chapitre 3
Encore ce cauchemar, quand cessera t-il...?
Moi
petit garçon, vêtu de cette horrible serviette-capuche requin, me
baladant pied nue dans le sable humide. Une brume épaisse alourdit le
paysage et demande à ma marche une concentration plus importante.
Rapidement fatigué je m'assoie et fixe la mère, sans doute de peur d'y voir surgir
la baleine. La mer était d'un bleu particulièrement gris et on ne
pouvait y voir le fond à cause de l'épais brouillard. On pouvait croire
que cette mer, regorgeant d'algues et de pneus, venait de l'au delà.
La triste et faible lumière du soleil renforçait les attributs
maléfique de cet environnement et je ne pouvais que me tétaniser dans
un décor pareil. Mais la brise me calma vite et je reprenais ma
promenade.
D'un coup, je sentis une pression courir dans tout
mon corps. Je m'arrêta aussitôt et ma serviette-capuche s'élança dans
les airs. La brise, à cet instant, se transforma en des cris
fantomatique qui me crispait totalement. Je pouvais devinait la suite,
La serviette se transformerai en requin puis la baleine surgirai des
eaux afin de me plongée dans une nuit maudite. Mais contrairement au
script habituel, moi adulte surgit d'un coquillage de bernard l'érmite
et sors une arme à feu. Il tire alors très rapidement sur la
serviette-capuche s'envolant et s'empressa de m'enlacer en versant
plusieurs larmes. Je ne comprenais pas ce sentiment. et pourtant, cet
homme, c'était moi ! Un grand jeune homme, mal rasé, le visage lisse et
doux comme de la peau de bébé, d'épais sourcils carrés et de grands yeux allongés. Je reconnaissais aussi ma chevelure bien qu'il s'agissait d'une vulgaire coupe au
carrée. Je me trouvais cependant un
peu trop primate, sans doute à cause de cette pilosité abondante. Mais quand "j'arrêtai"
de me serrer, le cauchemar reprit et la
baleine surgit de l'eau comme prévu. Qu'allait-il se passer ? Moi
adulte tendit le beretta vers le mammifère et je me réveillai alors en
sursaut dans une chambre sombre et noir. Retour à la réalité...
C'était
la première fois que le rêve avait changé et je ne comprenait pas
pourquoi. Mes actions dans le monde réel avait-elle un effet sur mon
rêve ? Le fait que j'eusse tiré sur la serviette-capuche aurait-il un
rapport ? Je devais avoir des réponses mais pour cela, j'allais devoir
quitter l'endroit où je me trouvais. Je commençai alors à l'observer
attentivement.
Petite pièce au mur solide comme des murs en bétons,
dont l'étonnante couleur était noire. La seule lumière provenait d'une
étroite fenêtre ne laissant passer qu'une intensité misérable dû aux
verres incroyablement opaques de cette dernière. La pièce était
particulièrement froide et humide rappelant de vieilles prisons mal
entretenues. La seule différence était l'absence de barreaux remplacé
par une porte du même noir que les murs.
Il était temps pour moi
d'arrêter d'examiner ma situation et de passer à l'acte, trop engourdit
mentalement pour me concentrer plus. Je me levai alors de mon lit et
marchai dans une flaque d'eau - « merde ».
Quelqu'un m'entendit de
derrière la salle, comme si les murs noirs n'étaient pas fait de béton
mais de PQ. Je touchai alors le mur tandis que j'entendais un bruit de
clef dans la serrure de la porte puis, j'en arrachai un morceau et le goutai. Le mur était fait de bois, surement de l'ébène au vue de sa particulière amertume.
La clef
était tourné. Avant que la porte s'ouvre, je jetai un coup d'œil à ma
montre... mais elle n'était plus sur moi - « merde » !
Ça y est,
la porte était ouverte et un vielle homme chétif s'approchait de moi.
Il était ridé, tout en blanc : blouse blanche et longue barbe blanche
ainsi que des cheveux, à leur tour, blanc et mal coiffé qui lui donnait
un air de savant-fou. Son visage était néanmoins très banal si ce n'est ses yeux de poissons lunes d'un étonnant blanc. Il s'adressa à moi tout d'un coup mais je n'arrivais pas à prêter suffisamment
d'attention pour comprendre le moindre mot. Sa voix était puissante
mais nasillarde. Et lorsqu'il prononça le mot "grossier" je fus
instantanément plongée dans un souvenir lointain.
Je me voyais,
moi, petit garçon avec Papy Giles dans un bazar au bord de la plage
pour acheter une serviette-capuche. Je choisis celle en forme de requin
car j'aimais beaucoup ses dents. Alors que je sortais, je vis l'adresse
"12 rue Gragnotte" et je me jurais que j'y retournerai un jour pour
acheter toute les serviettes-capuches de la boutique - quelle connerie
! Je reçu une baffe du vieil homme - retour au monde réel. Il me tendit
un café, comprenant ma situation et parti, m'enfermant à clef. Il est
vrai que j'avais réagi comme un con - « merde » ! Je me retrouvai alors
de nouveau coincé dans cette salle encadré par des murs en bois noirs.
Je ne pouvais rien faire si ce n'est boire un café. Je ne pouvais même
plus regarder l'heure - on m'avait volé ma montre ! « Bordel » ! J'avalai alors d'une traite le café et me brulai la gorge ce qui entraina ma
chute vers le sol. La douleur fut dur à encaisser mais une fois fait,
tout allait mieux et je me redressais. N'ayant plus la moindre
occupation, je m'amusai avec la flaque d'eau au centre de l'étroite salle, puis, examinai la tasse.
Il y avait dessus la photo d'un éléphant en tenue mexicaine ainsi qu'un
texte disant "Joey la fritte". Je ne compris pas tout mais je ne
m'égarai pas dans ce détail. Je venais de récupéré toute ma lucidité et
je criai alors « C'est bon » ! Le vieil homme rappliqua avec un sourire
discret aux lèvres et je l'attaquai directement avec mes questions :
- Où suis-je ?
- Dans mon laboratoire.
- Qui suis-je ?
- C'est à moi de vous poser cette question.
- En effet, excusez-moi, ma langue à fourcher... Qui êtes-vous ?
- Je préfère.
Le vieil homme donna alors un coup sec du pied et répondit :
-
Zamorski, savant polonais travaillant pour la lutte de la liberté ! (Il
donna un coup de poing dans la paume de son autre main et s'exclama : )
Notre espèce, bientôt entièrement réduite à l'esclavage par les
dinosaures, doit être sauvé et je cherche un moyen de les libérer.
D'ailleurs je pense en avoir trouver un.
- Lequel ?
- Vous.
- Comment ça ?
- C'est un interrogatoire que vous me faites là ? Laissez moi vous posez les question et vous comprendrai mieux.
Zamorski
avait raison, je voulais à tout prix connaître toute l'étendue de ma
situation par moi-même. Mais malgré son conseil, je ne l'écoutai pas et continuai mon erreur...
- Vous avez dit que vous lutter contre les dinosaures. Vous faites donc partie de l'A.O. ? Quelle branche de l'organisation ?
- Cessez !
- Répondez au moins...
- Je n'aurai pas dû vous sauvez des griffes de l'Armée des Ombres...
- Comment ça ?
- Vous vous répétez mon pauvre. (Il redonna quelques coups de pied pour montrer sa colère et repris : ) Maintenant, taisez vous et écouter.
Son visage n'était plus le même, sa peau était devenu rouge comme une tomate et les fines pupilles de ses yeux avaient triplés de volumes comme celles des chats. Mais malgré son apparence, il
avais raison, je ne faisais que nous retarder et je le laissai alors
parler librement. Il continua alors après un bref silence, le temps de retourner au blanc.
- Voilà
qui est mieux. Pour votre information, je ne fais pas partie de l'A.O.
et je travaille indépendamment. J'ai appris que l'on vous considère comme un
fou au sein de cette armée et, alors que vous étiez à l'hôpital, je
vous ai discrètement kidnappé en vous pensant sain. Cela faisais un moment que je vous
surveillais.
- Pourquoi moi ?
- Coccinelle chien rouge ! Allez-vous vous taire, bon sang ?
De nouveau un silence. L'homme me dévisageait avec un air enfantin
qui lui donnait un étrange rajeunissement. Il avait l'air d'en avoir
marre de moi et mes questions au point de regretter de m'avoir
"sauver". Il reprit tout de même après cet interlude :
-
Selon mes calculs il est possible que vous soyez une sorte de messie
choisi par des forces inconnus pour nous faire sortir de notre galère
actuel. Après votre acte de folie j'ai décidé de m'intéresser à vous et
je vous ai donc amené à moi pour que l'on discute. Avez-vous vécu ou vu
des choses étranges que d'autres personnes ne verraient pas, Phillipe ?
Je ne
voulais pas lui faire part de mes rêves et comment connaissait-il mon nom ? Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Il n'avait pas l'air sain mais fou... je lui répondis alors par un mensonge :
- Je suis navré, je suis comme tout le monde.
- Alors pourquoi avoir tiré sur une serviette-capuche ?
Me
dit-il avec des yeux gros comme des ballons de plages. Zamorski venait
de gagner un point... je lui avouai alors mes rêves et une fois tout
expliquer, il ne pu s'empêcher de sifflet d'admiration comme s'il
venait d'acquérir le jouet qu'il cherchait. Le vieil homme était
bien étrange... enfantin et vieux à la fois... Il déclara alors :
- Vous êtes bel et bien ce messie. Je vais vous trouver un meilleur chalet pour que vous puissiez vous préparez.
Je le suivis alors sans trop me préoccuper de ce qui m'attendait...