[Histoire] Chapitre 2 : « Il » est de retour
Chapitre 2 : "Il" est de retour
« Ô Nuit où je me perds, ténèbres affreux et sombres,
Pourquoi durez-vous tant ? Faites place aux flambeaux
Que vous tenez là-bas arrêtés sous les eaux,
Pour rendre à mon malheur plus obscure votre ombre.
J'aime mieux demeurer pour jamais en encombre
Entouré de silence, entre ces deux tombeaux,
Que d'être en rien tenu à ces deux Soleils beaux,
Deux Soleils, mais deux nuits, semblables à vous, Ombres.
Je veux mourir plutôt qu'invoquer la lumière
De tes yeux trop luisants, en frappant la chaudière
Du Prêtre au sacrifice en la nuit étonné.
Mais je désire bien publier leur rudesse,
Et la peine qu'ils m'ont pour leur plaisir donné,
Feignant de m'acquérir une douce maîtresse. »
Christophe de Beaujeu
Mon nom est Polo Lepullchaud, je suis mort il y a de cela plusieurs heures et je me retrouve dans les abysses des enfers, quelque chose m’attend là bas mais je ne sais pas quoi… En tout cas, je n’ai pas le courage de m’aventurer en ce domaine et mes veines, crispées contre mon corps, me supplient de ne pas avancer. Comme toujours, je décide de leur obéir car, comme dit le proverbe « Il n’y a rien de plus malin qu’une veine en lin ».
« Que diras-tu ce soir, pauvre veine solitaire,
Que diras-tu, ma veine, veine autrefois flétri,
A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère,
Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?
- Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la douceur de son autorité ;
Sa chair spirituelle a le parfum des Anges,
Et son œil nous revêt d'un habit de clarté.
Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,
Que ce soit dans la rue et dans la multitude,
Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.
Parfois elle parle et dit : " Je suis belle, et j'ordonne
Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ;
Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone. " »
Charles BAUDELAIRE
Un siècle a déjà dû s’écouler et nous sommes donc surement en 103 après Baleines-Requins. Les dinosaures ont du envahir le peuple humain, il n’y a surement plus aucun espoir puisque je ne suis pas là-haut. J’ai honte. Je me sens retourné. J’ai quitté ma patrie comme un lâche pour mourir ! J’ai faim. Je ne mérite finalement même pas de mourir ! Je dois changer de comportement mais je ne peux m’empêcher de me sentir seul et profond. Pour partir m’aventurer dans les grottes de l’enfer, il me faudrait un kébab de Joey la fritte mais il n’y en a pas en enfer…Tout le monde sait ça.
« Ma veine, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l'horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! N’es-tu pas lassée
D'avoir souffert soixante ans de prison ?
Tes désordres sont grands ; tes vertus sont petites ;
Parmi tes maux on trouve peu de bien ;
Mais si le bon Kebab te donne ses mérites,
Espère tout et n'appréhende rien.
Ma veine, repens-toi d'avoir aimé le monde,
Et de mes yeux fais la source d'une onde
Qui touche de pitié le monarque des rois.
Que tu serais courageuse et ravie
Si j'avais soupiré, durant toute ma vie,
Dans le désert, sous l'ombre de la Croix ! »
François MAYNARD
Alors que je pleurais toute mon âme, un jardinier arriva. Il se présenta. Son nom était Herb Chode ; il était mince et ridé, il devait certainement être plus âgé que l’éléphant mexicain, et pourtant, un éléphant vit longtemps ! C’est alors qu’un dialogue s’entama :
« Oh salut, bonhome, que fais-tu ici ? Me demanda le jardinier.
- Je suis en quête d’un savoir immense, répondis-je.
- Un savoir ? Mais sais-tu seulement où nous somme ?
- Oui, du moins, je crois. Nous somme bien dans les grottes des enfers ?
-
Oui, à peu près, ici, nous somme à l’entrée des enfers et plus loin, se
trouve une grande cité où tout le monde est heureux et dansent la
gilzyk, c’est endroit est appelé Féerie-topia !
- La gilzik ? Qu’est-ce que c’est ?! Demandais-je étonné.
-
C’est une danse où le principe est d’agité son corps jusqu’à ce qu’il
se décompose puis son âme meure dans d’atroce souffrance.
- Oh ! Mais c’est merveilleux ! J’ai toujours adoré danser, surtout quand il s’agit de s’amuser ! M'exclamai-je.
- Haha, oui !
- Hahaha !
- Haha !
- Hahaha !
- Mais, dis-moi, pourquoi attends-tu sur ce cul de rhinocéros ? me questionna Herb »
Alors
que je me retourné, je vis que le caillou sur lequel j’étais assis
n’était autre qu’un cul de rhinocéros ! Ce dernier me salua et je lui
serrai la main. Puis, il me tendit un kebab de Joey la fritte. Un choc
émotionnel envers l’éléphant mexicain surgit tout d’un coup en moi. Et
si ce cul de rhinocéros n’était autre qu’un ami de patapouf ?
Tandis
que je réfléchissais si le cul de rhinocéros avait un rapport de
famille avec l’éléphant mexicain, je vis, un sombrero posé délicatement
sur les fesses du rhinocéros. J’en déduisis donc qu’ils faisaient tous
deux parti de la même famille. Mais, en même temps que je raisonnais,
le jardinier n’arrêtait pas de me poser encore et toujours la même
question : « Qu’attends-tu sur ce cul de rhinocéros ?». Je parti alors
après avoir avalé le kebab avec plein de courage, laissant herb Chode
derrière moi. La marche était pénible, il était impossible de voir où
je posais les pied et l'étouffante chaleur qui régnait me rappeler le
jour où mon grand frère m'avait enfermé dans le tambour d'un
sèche-linge. Ce jour fut pénible et l'un des pires traumatisme de ma
vie, cause principale de ma longue vie en tant que légume jusqu'à ce
que le docteur Jovez Pueblo del Amarillo me pris en main. Je ne saurais
jamais assez le remercier de m'avoir offert une seconde chance dans ma
vie.
Mais l'heure n'était pas aux souvenirs ! Je venais de mourir et
il était de mon devoir de récupéré cette vie que Jovez m'avait donné !
Je devais le faire...pour le remercier ! Je repris alors ma marche avec
encore plus d'entrain qu'avant.
Contraint de faire une pause,
j'installai un bivouac à l'aide de cailloux et branches mortes
trouvaient au sol. Je réussis même à allumer un feu, rendant les
ténèbres visible par mon oeil fragile. Je vis alors que j'étais dans
une sorte de grotte et que sur ma droite se trouvait une rivière de
lave sur laquelle flottait de vieilles barques toutes moisies. Cette
endroit me filer la chaire de poule et j'eus du mal à m'endormir. Une
fois allongé, je me forçais à penser aux choses belles de ma vie et je
me souvenu d'un coup de Julie. Elle était tout pour moi, elle et sa
silhouette si voluptueuse, elle et ses goûts complétant les miens, elle
et ses défauts sautant aux yeux... Elle était belle, elle était
gentille, elle me comprenait. J'avais rencontré Julie durant mes
études. A cette époque là, le cataclysme du cétacé n'avait pas encore
frappé notre planète et nous étions libre de faire ce que nous
souhaitions. Julie était la seule à m'encourager à peindre et à trouver
ce que je faisais incroyablement profond. Quand je me présentais à des
professionnels, tout le monde me repoussait et me demandait si je
faisais une mauvaise blague. Toute ma vie me revenait peu à peu que
j'en oubliais celle de Patapouf l'éléphant et de sa jeune épouse. Cela
devait être si triste pour eux. Un cruel chagrin. Et sur ces pensées,
je réussis à m'endormir.
Mais au beau milieu de ma sieste,
j'entendis un bruit sourd. C'était des pas ! Quelqu'un s'approchait de
moi mais je ne pouvais le discerner à cause des ténèbres de la grotte.
Le feu éteint durant ma nuit, il n'y avait plus aucune source de
lumière. J'angoissais allongé sur la terre humide qui me servait de
matelas quand tout d'un coup, je sentis le souffle chaud d'un Homme
ainsi que son haleine de Colgate Citron Fresh Active. Je transpirais
comme des pieds dans une pantoufle, qui pouvait bien être cette
personne ? Je sentais désormais sa respiration non plus sur ma joue
droite mais sur mon oreille gauche. Comment avait-il fait pour changer
de coté si rapidement ? Cette chose était-elle réellement humaine ? A
ces idées, je me mis à pousser un cri de jeune fille et je le regrettai
intensément. La chose était collé à moi, sa bouche sur mon oreille et
il murmura « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?».
Je pris
panique, me leva du sol en sursaut et me mis à courir. Tout était
devenu confus dans ma tête, je ne pensais plus à rien, je courrais,
j'entendais quelque chose me poursuive. Quand je tournais brutalement
d'un coup sec vers la droite, la bête continuer à me suivre. Voyez
t-elle dans le noire ? Je n'en avais aucune idée mais je devais
courir...courir et encore courir !
Le souffle commençait à me
quitter et j'entendais les gloussements de l'être maléfique qui me
poursuivait, il s'était rapproché de moi, commencerez t-il à me
rattraper ? Peu de temps après, j'entendais distinctement ces
gloussements et il répétait sans cesse une même phrase dans un
ricanement démoniaque. Bientôt, je n'allais plus avoir la moindre force
pour continuer à courir et il allait pouvoir m'attraper mais je
comptais bien tenter le tout pour le tout : je me mis à sauter
violemment, pensant que j'allais pouvoir ainsi m'envoler ou atteindre
un endroit inatteignable pour la personne derrière moi. Et je volais
effectivement ! La sensation était magnifique mais ne dura
malheureusement que peu de temps ; la gravité m'avait rattrapé et je
tombé peu à peu dans un gouffre sans fin. Ma vie défila devant mes yeux
pour de bon, et, tandis que je me remémorais mes souvenirs de gosse, je
m’imaginais étrangement obèse, gris, avec des défenses et une trompe.
J’appris alors que j’étais un éléphant… Ce fut le choc et à ce moment,
je m'écrasai violemment sur le sol caverneux.
« Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char d'ivoire. »
André CHÉNIER
{Note : Toutes les poésies cités ont été modifié pour introduire certains mots comme "Kebab" ou "Veine"}