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L’ichthyosaure et Méga-poulet, la rencontre
L’ichthyosaure et Méga-poulet, la rencontre
  • Bienvenue dans le nouveau siècle ! (Rires). L'ichtyosaure et Méga-poulet, la rencontre, c'est un récit post-apocalyptique et absurde se déroulant durant l'ère Baleine-requin où est narré l'aventure de Polo Lepullchaud et Phillipe Granduc.
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4 février 2010

[Histoire] Chapitre 2 : « Il » est de retour

Chapitre 2 : "Il" est de retour


« Ô Nuit où je me perds, ténèbres affreux et sombres,          
Pourquoi durez-vous tant ? Faites place aux flambeaux         
Que vous tenez là-bas arrêtés sous les eaux,                        
Pour rendre à mon malheur plus obscure votre ombre.          

J'aime mieux demeurer pour jamais en encombre                  
Entouré de silence, entre ces deux tombeaux,                      
Que d'être en rien tenu à ces deux Soleils beaux,                  
Deux Soleils, mais deux nuits, semblables à vous, Ombres. 

Je veux mourir plutôt qu'invoquer la lumière                           
De tes yeux trop luisants, en frappant la chaudière                
Du Prêtre au sacrifice en la nuit étonné.                               

Mais je désire bien publier leur rudesse,                               
Et la peine qu'ils m'ont pour leur plaisir donné,                      
Feignant de m'acquérir une douce maîtresse. »                     

Christophe de Beaujeu                                                         



Mon nom est Polo Lepullchaud, je suis mort il y a de cela plusieurs heures et je me retrouve dans les abysses des enfers, quelque chose m’attend là bas mais je ne sais pas quoi… En tout cas, je n’ai pas le courage de m’aventurer en ce domaine et mes veines, crispées contre mon corps, me supplient de ne pas avancer. Comme toujours, je décide de leur obéir car, comme dit le proverbe « Il n’y a rien de plus malin qu’une veine en lin ».


            

« Que diras-tu ce soir, pauvre veine  solitaire,
Que diras-tu, ma veine, veine autrefois flétri,
A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère,
Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?

- Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la douceur de son autorité ;
Sa chair spirituelle a le parfum des Anges,
Et son œil nous revêt d'un habit de clarté.

Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,
Que ce soit dans la rue et dans la multitude,
Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.

Parfois elle parle et dit : " Je suis belle, et j'ordonne
Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ;
Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone. " »



Charles BAUDELAIRE



Un siècle a déjà dû s’écouler et nous sommes donc surement en 103 après Baleines-Requins. Les dinosaures ont du envahir le peuple humain, il n’y a surement plus aucun espoir puisque je ne suis pas là-haut. J’ai honte. Je me sens retourné. J’ai quitté ma patrie comme un lâche pour mourir ! J’ai faim. Je ne mérite finalement même pas de mourir ! Je dois changer de comportement mais je ne peux m’empêcher de me sentir seul et profond. Pour partir m’aventurer dans les grottes de l’enfer, il me faudrait un kébab de Joey la fritte mais il n’y en a pas en enfer…Tout le monde sait ça.


« Ma veine, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l'horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! N’es-tu pas lassée
D'avoir souffert soixante ans de prison ?

Tes désordres sont grands ; tes vertus sont petites ;
Parmi tes maux on trouve peu de bien ;
Mais si le bon Kebab te donne ses mérites,
Espère tout et n'appréhende rien.

Ma veine, repens-toi d'avoir aimé le monde,
Et de mes yeux fais la source d'une onde
Qui touche de pitié le monarque des rois.

Que tu serais courageuse et ravie
Si j'avais soupiré, durant toute ma vie,
Dans le désert, sous l'ombre de la Croix ! »



François MAYNARD



Alors que je pleurais toute mon âme, un jardinier arriva. Il se présenta. Son nom était Herb Chode ; il était mince et ridé, il devait certainement être plus âgé que l’éléphant mexicain, et pourtant, un éléphant vit longtemps ! C’est alors qu’un dialogue s’entama :


« Oh salut, bonhome, que fais-tu ici ? Me demanda le jardinier.
-        Je suis en quête d’un savoir immense, répondis-je.
-        Un savoir ? Mais sais-tu seulement où nous somme ?
-        Oui, du moins, je crois. Nous somme bien dans les grottes des enfers ?
- Oui, à peu près, ici, nous somme à l’entrée des enfers et plus loin, se trouve une grande cité où tout le monde est heureux et dansent la gilzyk, c’est endroit est appelé Féerie-topia !
-        La gilzik ? Qu’est-ce que c’est ?! Demandais-je étonné.
- C’est une danse où le principe est d’agité son corps jusqu’à ce qu’il se décompose puis son âme meure dans d’atroce souffrance.
-         Oh ! Mais c’est merveilleux ! J’ai toujours adoré danser, surtout quand il s’agit de s’amuser ! M'exclamai-je.
- Haha, oui !
-        Hahaha !
-        Haha !
-        Hahaha !
-        Mais, dis-moi, pourquoi attends-tu sur ce cul de rhinocéros ? me questionna Herb »



Alors que je me retourné, je vis que le caillou sur lequel j’étais assis n’était autre qu’un cul de rhinocéros ! Ce dernier me salua et je lui serrai la main. Puis, il me tendit un kebab de Joey la fritte. Un choc émotionnel envers l’éléphant mexicain surgit tout d’un coup en moi. Et si ce cul de rhinocéros n’était autre qu’un ami de patapouf ?

Tandis que je réfléchissais si le cul de rhinocéros avait un rapport de famille avec l’éléphant mexicain, je vis, un sombrero posé délicatement sur les fesses du rhinocéros. J’en déduisis donc qu’ils faisaient tous deux parti de la même famille. Mais, en même temps que je raisonnais, le jardinier n’arrêtait pas de me poser encore et toujours la même question : « Qu’attends-tu sur ce cul de rhinocéros ?». Je parti alors après avoir avalé le kebab avec plein de courage, laissant herb Chode derrière moi. La marche était pénible, il était impossible de voir où je posais les pied et l'étouffante chaleur qui régnait me rappeler le jour où mon grand frère m'avait enfermé dans le tambour d'un sèche-linge. Ce jour fut pénible et l'un des pires traumatisme de ma vie, cause principale de ma longue vie en tant que légume jusqu'à ce que le docteur Jovez Pueblo del Amarillo me pris en main. Je ne saurais jamais assez le remercier de m'avoir offert une seconde chance dans ma vie.
Mais l'heure n'était pas aux souvenirs ! Je venais de mourir et il était de mon devoir de récupéré cette vie que Jovez m'avait donné ! Je devais le faire...pour le remercier ! Je repris alors ma marche avec encore plus d'entrain qu'avant.

Contraint de faire une pause, j'installai un bivouac à l'aide de cailloux et branches mortes trouvaient au sol. Je réussis même à allumer un feu, rendant les ténèbres visible par mon oeil fragile. Je vis alors que j'étais dans une sorte de grotte et que sur ma droite se trouvait une rivière de lave sur laquelle flottait de vieilles barques toutes moisies. Cette endroit me filer la chaire de poule et j'eus du mal à m'endormir. Une fois allongé, je me forçais à penser aux choses belles de ma vie et je me souvenu d'un coup de Julie. Elle était tout pour moi, elle et sa silhouette si voluptueuse, elle et ses goûts complétant les miens, elle et ses défauts sautant aux yeux... Elle était belle, elle était gentille, elle me comprenait. J'avais rencontré Julie durant mes études. A cette époque là, le cataclysme du cétacé n'avait pas encore frappé notre planète et nous étions libre de faire ce que nous souhaitions. Julie était la seule à m'encourager à peindre et à trouver ce que je faisais incroyablement profond. Quand je me présentais à des professionnels, tout le monde me repoussait et me demandait si je faisais une mauvaise blague. Toute ma vie me revenait peu à peu que j'en oubliais celle de Patapouf l'éléphant et de sa jeune épouse. Cela devait être si triste pour eux. Un cruel chagrin. Et sur ces pensées, je réussis à m'endormir.

Mais au beau milieu de ma sieste, j'entendis un bruit sourd. C'était des pas ! Quelqu'un s'approchait de moi mais je ne pouvais le discerner à cause des ténèbres de la grotte. Le feu éteint durant ma nuit, il n'y avait plus aucune source de lumière. J'angoissais allongé sur la terre humide qui me servait de matelas quand tout d'un coup, je sentis le souffle chaud d'un Homme ainsi que son haleine de Colgate Citron Fresh Active. Je transpirais comme des pieds dans une pantoufle, qui pouvait bien être cette personne ? Je sentais désormais sa respiration non plus sur ma joue droite mais sur mon oreille gauche. Comment avait-il fait pour changer de coté si rapidement ? Cette chose était-elle réellement humaine ? A ces idées, je me mis à pousser un cri de jeune fille et je le regrettai intensément. La chose était collé à moi, sa bouche sur mon oreille et il murmura « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?».
Je pris panique, me leva du sol en sursaut et me mis à courir. Tout était devenu confus dans ma tête, je ne pensais plus à rien, je courrais, j'entendais quelque chose me poursuive. Quand je tournais brutalement d'un coup sec vers la droite, la bête continuer à me suivre. Voyez t-elle dans le noire ? Je n'en avais aucune idée mais je devais courir...courir et encore courir !
Le souffle commençait à me quitter et j'entendais les gloussements de l'être maléfique qui me poursuivait, il s'était rapproché de moi, commencerez t-il à me rattraper ? Peu de temps après, j'entendais distinctement ces gloussements et il répétait sans cesse une même phrase dans un ricanement démoniaque. Bientôt, je n'allais plus avoir la moindre force pour continuer à courir et il allait pouvoir m'attraper mais je comptais bien tenter le tout pour le tout : je me mis à sauter violemment, pensant que j'allais pouvoir ainsi m'envoler ou atteindre un endroit inatteignable pour la personne derrière moi. Et je volais effectivement ! La sensation était magnifique mais ne dura malheureusement que peu de temps ; la gravité m'avait rattrapé et je tombé peu à peu dans un gouffre sans fin. Ma vie défila devant mes yeux pour de bon, et, tandis que je me remémorais mes souvenirs de gosse, je m’imaginais étrangement obèse, gris, avec des défenses et une trompe. J’appris alors que j’étais un éléphant… Ce fut le choc et à ce moment, je m'écrasai violemment sur le sol caverneux.



« Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char d'ivoire. »


André CHÉNIER

{Note : Toutes les poésies cités ont été modifié pour introduire certains mots comme "Kebab" ou "Veine"}

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