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L’ichthyosaure et Méga-poulet, la rencontre

L’ichthyosaure et Méga-poulet, la rencontre
  • Bienvenue dans le nouveau siècle ! (Rires). L'ichtyosaure et Méga-poulet, la rencontre, c'est un récit post-apocalyptique et absurde se déroulant durant l'ère Baleine-requin où est narré l'aventure de Polo Lepullchaud et Phillipe Granduc.
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7 avril 2010

[Histoire] Chapitre 9 : Emprisonné

Chapitre 9 : Emprisonné

Retour avec Phillipe Granduc...

Ah... non...pourquoi toujours ce cauchemar ? Malgré l'absence du requin, la baleine savait me terrifier et je me réveillais toujours au même moment du mauvais rêve... Et à ma grande surprise, je me réveillais attaché à une table blanche dans une chambre blanche au carrelage blanc et aux murs blancs complétés de grandes baies vitrés blanches. Le plafond était lui aussi blanc et orné de veilleuses représentant la voie lactée. Il n'y avait pas de doute, j'étais dans un bâtiment de l'Armée des Ombres. Je ne savais cependant pas pourquoi et j'avais peine à essayer de me souvenir des raisons. Je regardais alors tout autour de moi en n'y voyant que du blanc éblouissant ma mémoire fragile, jusqu'à ce que cette couleur me rappela un vieil homme : Zamorski dans son élégante blouse blanche. Tout me revint alors, ma mission, mon échec à la bibliothèque de Tarine et ma fâcheuse rencontre avec John - sans doute la cause de ma présence ici. J'étais fier de m'être souvenu de tout mais cela ne me servait à rien puisque que j'étais strictement coincé ici. Il me fallait trouver un moyen de sortir d'ici... mais comment ?

Et alors que je réfléchissais à un plan d'évasion à l'aide des rennes et du traineau du père noël - que j'avais rencontré à la bibliothèque - quelqu'un entra. C'était un jeune homme à la peau et chevelure noire qui contrastait avec le blanc de la pièce. Il s'approcha de moi et se racla la gorge avant de commencer à prendre la parole :
« Phillipe Granduc ?
- C'est moi. Que me voulez-vous ?
- Tout ce que nous voulons, c'est ce qu'il y a de mieux pour vous.
Me dit-il avec un large sourire aux dents blanches et en attendant ensuite ma réponse. Sa voix était amicale et me donnait confiance en lui mais il y avait tout de même un ton mielleux dans ses propos et je ne savais que répondre. Mais une chose était sûr, je ne voulais pas sympathiser avec cet homme sans en connaître davantage. Et constatant le silence, l'homme continua :
- Je m'appelle Frédéric mais vous pouvez m'appelez Fred si vous préférez.
Il y avait constamment son sourire surgissant entre chaque mot qui me débectait à cause de l'effet qu'il dégageait. Ce semblant d'amicalité était effréné et artificielle et ne me donnait que l'envie de quitter au plus vite cette pièce. Je lui répondis donc enfin :
- Je m'en fiche de savoir qui vous êtes, je veux juste savoir où nous sommes !
- Voyons, Phillipe, (Il s'arrêta pour me faire un sourire puis repris : ) ce n'est pas comme ça que l'on se présente. Êtes-vous grognon ? » Dit-il surpris.
J'avais l'impression qu'il me regardait de haut et me considéré comme un enfant mal élevé qui devait être réorienté vers le droit chemin. Je ne pu m'empêcher de pousser un soupire puis lui répondis poursuivant d'un ton sarcastique et agacé en jouant le jeu :
« Monsieur, tout irai mieux si vous me dites où je me trouve et pourquoi.
- Tu peux m'appeler Fred si tu veux.» Répliqua-t-il instantanément avec des yeux vides d'émotions.
Là, il poussait le bouchon trop loin. J'avais du mal à contenir mon envie de le faire taire et je me mis alors à lui crier dessus en tentant de briser les liens qui me retenait :
« Non ! NON ! Je ne veux pas vous connaître ! Tout ce que je veux c'est avoir des réponses ! Si vous ne voulez pas me répondre, alors vous ne voulez pas ce qu'il y a de mieux pour moi !
- Mon pauvre Phillipe, vous êtes déboussolé ! Vous ne savez même plus ce qui est bon pour vous. Cessez de vous agiter (Il me remontre ses dents puis reprend : ), vous allez vous blesser.
- Bordel ! Vous allez cesser de me sourire !? (m'agitant encore plus : ) Répondez moi ! C'est tout ce que je vous demande ! Je ne collaborerai pas avec vous tant que vous ne m'aurez pas répondu !
Il secoue la tête de gauche à droite puis me dit :
- Il n'est pas question que vous collaborez avec nous. Nous voulons juste votre bien (large sourire puis : ) et si vous ne comprenez pas ceci, vous devez sans doute encore réfléchir un peu, Phillipe. Sur ce, je vous laisse.  (Se lève, puis : ) Je reviendrai ce soir avec votre dîner.
- Ne revenez jamais, je serai plus tranquille ! »

J'étais seul, tout seul dans l'immense salle blanche et vide. Je n'avais rien à faire si ce n'est réfléchir sur ma situation. J'étais attaché sur cette table en plein centre de la pièce et je devais sauver le monde. Pour cela, je devais quitter cet endroit mais comment ? Les liens qui me retenait m'empêchait de bouger les bras, les jambes et le torse. Seul quelqu'un d'externe pouvait me libérer mais qui ? J'étais isolé...
Et soudain, une idée me vint. Zamorski m'avait dit que j'étais le messie d'une force inconnue, peut-être allait-elle pouvoir me sauver si elle connaissait ma situation. Ou bien avais-je hérité de pouvoirs surnaturels ? Le seul problème était d'accéder à cette élévation divine. Je me mis alors à prier dans le doute au nom de je ne sais pas quoi ou plutôt qui. Une fois ma prière exhaussée, j'attendais. Et là subitement, je me trouvais à nouveau en train d'attendre et encore attendre et rien ne se passait...
Il ne me restait plus qu'une seule hypothèse : ma possession de pouvoirs magiques ; mais lesquels ? En supposant que je pouvait céder les liens par le simple regard je me mis à les fixer. Je me concentrais dessus. Ils étaient blancs et en Polychlorure de Vinyle (PVC). Ils étaient légèrement trop serrés et comprimés mes membres et mon torse provoquant des démangeaisons à ces parties. Les liens ne bougeaient pas. Je les synthétisais et reproduisais pourtant dans mon esprit, les imaginant se détruire, se désintégrer mais rien n'y faisait ! Je n'avais sûrement aucun pouvoirs. Je me m'étais à douter au sujet des propos de Zamorski. Peut-être qu'avec l'âge, le vieil homme avait perdu la tête. Et une fois que je m'étais fait à cette raison, je laissais le temps s'écouler jusqu'au diner. Étais-je devenu fou à mon tour ?

Comme convenu, l'homme au sourire excessif - non, Frédéric - revenait me voir. J'étais prêt à me confier un peu plus à lui pour le tester. j'allais le laisser parler. Il se contenta pourtant de fixer mon regard comme s'il m'évaluait intérieurement. Et une fois satisfait, il me sourit puis me dit :
« Alors, Phillipe, ça va mieux ?
- Un peu mais vous comprendrez que je ne suis pas installé confortablement, Frédéric.
Quand j'eusse prononcé le nom de l'homme, il fit une grimace avec un oeil plus grand que l'autre montrant qu'il était agréablement surpris puis, toujours avec le sourire, il me répondit :
- Vous avez l'air d'aller mieux, Phillipe. Vous ne serez pas déçu de ce changement de comportement car je vous apporte un fabuleux diner !
Frédéric avait l'air de s'amuser, ce qui n'étais pas mon cas et je lui dit alors avec tout le sérieux d'un colonel de guerre :
- Je m'en régalerai bien mais il m'est impossible de me nourrir. Pouvez-vous me détacher que je puisse utiliser des couverts ?
Le jeune homme se gratta le menton, ne savant que décider. Et pendant ce temps, j'imaginais tous ce que j'allais enfin pouvoir faire. Détaché, j'allais avoir la possibilité de le faire cesser de sourire et peut-être même de m'enfuir pour vérifier la folie de Zamorski. Je serai libre. J'avais plein d'ambition et Fredo me répondit finalement :
- Je ne pense pas que vous soyez encore prêt. Nous devons être sûr que vous ne faite pas semblant d'aller mieux.
- Mais, Fred, comment vais-je manger ?
- C'est très simple (il rit avec le sourire puis me dit : ), je vais vous nourrir moi même. Allez ! Ouvrez grand la bouche, Phillipe. Peut-être que vous serez libre de vos mouvements demain si vous continuer à être coopératif. »
Il pris alors une cuillère et la plongea dans une purée de carotte à forte odeur. Cette cuisine me rappelait la cantine de l'A.O. et m'éloignait de la douce soupe de Zamorski. Elle avait juste l'air dégueulasse mais l'envie d'être libre me fit ouvrir la bouche. La première cuillère passa difficilement mais les suivantes furent bonnes. Jusqu'à ce qu'un moment, Frédéric rata ma bouche et m'enfonça de la purée dans mon nez. Mes narines était encombré de la mixture orange et l'homme ne pouvait s'empêcher de glousser niaisement. Une fois calmé, il s'excusa et continua de me nourrir. Manque de chance pour moi, il écrasa cette fois la cuillère sur ma joue droite et il recommença en laissant la purée caresser délicatement mon visage de sa matière spongieuse.

A la fin de cette acte de bravoure, mon visage ressemblait à un champ de mine orange. Frédéric passa tout de même un coup de chiffon sur ma face comme à une vieille table trop poussiéreuse que l'on souhaite réutiliser, laissant un peu de purée de ci et de là. Ensuite, il me borda dans une vieille couette à l'odeur de renfermé, me fit la bise, me raconta une histoire, puis me souhaita de bien rêver en s'en allant lentement de peur de me gêner. Là, je l'arrêtai :
« Frédéric, attendez ! J'ai peur !
- De quoi avez-vous peur Philou ? (Il s'était permis en cours de repas de me trouver un surnom).
- Tout les soirs, en dormant, je fais un terrible cauchemar.
- Phillipe, Phillipe, Phillipe... (répéta-t-il en s'approchant de moi puis en s'asseyant sur ma table servant de matelas avant de continuer son discours : ), vous êtes grand. (Il me tapote l'épaule puis : ) Combattez ce cauchemar ! Demain sera un autre jour, nous en discuterons plus en détail. (il me fit un sourire finale, plus gracieux que les autres et me dit : ) Je reviendrai à votre réveil, c'est promis ! (Il se lève et termine finalement par un : ) A demain matin, champion ! »

Et je fis le même cauchemar comme toujours où moi adulte intervient pour interrompre la serviette-capuche requin. Mais au lieu de voir la suite jusqu'à l'arrivée de la baleine, j'entendais des voix me disant « Calme toi, Philou, ce n'est que le fruit de ton imagination. » et je sentais une sensation de frottement d'épaule. Une odeur de purée de carotte surgissait aussi et je me réveillai d'un seul coup. Là, devant moi, Frédéric me dévisageait, semblant être apeuré par ce qui pouvait bien m'arriver. Il m'attaqua directement de questions multiples sur ma santé jusqu'à une qui m'intéressa plus particulièrement : « Tu veux me raconter ce que tu as vécu, Phillipe ? ». Je lui racontai alors tout, tout en entier dans les moindres détails. Il secouai la tête en signe d'acquiescement et notait sur un bloc note les mots clef de mon récit. A la fin, il fit un sourire différents des autres...ce sourire me procurait un étrange sentiment obscur. Il me dit ensuite :
« Merci, mon grand. Je vais voir ce que je peux faire pour toi. Je reviens !
- Attendez, Fred, pouvez-vous au moins me détacher ? J'ai envie d'aller au toilette et j'en ai assez d'être allongé.
- Bien sûr ! »
Une fois libérer de mes liens, j'avais l'impression de voler parmi les nuages. Frédéric m'indiqua une porte blanche cachée dans les murs blancs et ferma tout de même la sortie à clef derrière lui. J'ouvrai la mystérieuse porte et je vis des cabinets d'aisances. Lorsque je fus assis dessus je compris tout... « Putain, je suis tombé dans son piège ! »

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5 février 2010

[Histoire] Chapitre 8 : Adieu

Chapitre 8 : Adieu

Un peu de musique : ici

Mon nom est Polo Lepullchaud. Je suis coincé en enfer et il me faut en sortir. Mais il y avait là un problème : je ne savais pas par où chercher une sortie et à cette pensée, mon humeur changea soudainement. Mes veines, que j'avais trop longtemps laissé de coté, redoublait d'effort pour me faire souffrir. Je les entendais crier, geindre, puis suffoquer. Le sang qui circulait au travers d'elles s'était ralenti jusqu'à atteindre le rythme d'un trompettiste de Jazz et cela me rendit pâle, puis je me mis à tomber au cours de ma marche. Heureusement, Herb me vit et m'aida à me relever. C'était une tâche difficile surtout que je suais comme un sumo. A chaque tentative de prise de mon corps pour me tirer vers le haut, ses mains glissées et il était contraint de renouveler son effort en changeant de point d'appui sans pour autant parvenir à me soulever ne serai-ce que de quelques mètres. En même temps, j'étais un éléphant et mon poids était donc conséquent.

Finalement, le jardinier fut vite à bout de souffle. Je le voyais, je le fixais. Des larmes s'écoulait de son visage ridé. C'était une vision très profonde et mélancolique, celle d'un vieil homme brave et humble perdant son vaillant compagnon en ne pouvant rien faire pour lui, impuissant. le torrent de tristesse emporté nos deux cœurs, l'adieu allait sûrement bientôt sonner. Je me mis à mon tour à verser des larmes. Mourrais-je finalement ainsi ? En m'étalant au sol et sans pouvoir me relever ou être relevé ? C'était une fin si pitoyable. Elle rendait la chose encore plus dramatique...


L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;

Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas !

Des îles de lumière
Plus brillante qu'ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !

On entend dans l'espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l'ange qui passe,
Ou de l'homme pieux !

Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !

Tristesse qui m'inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !

Et n'accuse point l'heure
Qui te ramène au Kebab !
Soit qu'il naisse ou qu'il meure,
Il faut que l'homme pleure
Ou l'exil, ou l'adieu !

Alphonse de Lamartine

Nous étions forcé de nous arrêter  et il allait falloir préparer de quoi bivouaquer. C'était notre première et dernière nuit ensemble. Je voulait que cette pyjama party soit parfaite et mes veines aussi. J'étais plein de volonté. Je voulais me relever. J'espérai. Non...je voulais ! Et j'arrivai finalement à me redresser, c'était la victoire ! Une épopée dont nous nous souviendrons tous de ma grande quête : sortir de l'enfer.

Herb fut surpris en me voyant debout et on aurait dit qu'il s'étouffer dans son milkshake à cause de l'incroyable et imposante vision que je lui procurais. Ses propos étaient de véritables cheveux bouclés que l'on essayait de démêler sans réussir et il y avait là une douce ironie quant à la calvitie du jardinier. Je mis mon doigt sur sa bouche avec un large sourire pour lui faire comprendre que je voulais lui parler et il se tut alors. Je me mis à lui expliquer mon envie d'une soirée spéciale et magnifique. Il acquiesça mon idée et - pour garder toute la surprise de l'événement - parti chercher un bon repas et de quoi faire du feu.

J'étais désormais seul, avec mes veines, et je ne savais pas par où commençait. Je devais m'occuper des activités de la soirée et il y avait tant de possibilités. On pouvait s'amuser en glissant d'un toboggan, en jouant de la guitare tel l'ingénu monsieur Raquin, en modelant de la pâte à sel ou à modeler, en manipulant de l'argile pour en faire des vases, en mangeant des bananas splits, en imaginant des nuages, en jouant au playmobil... on pouvait rire, vivre du plaisir ou du bonheur et avoir de merveilleux souvenirs de milles et une façons.
Laissant mes rêves de côté, je me mis à observer tout autour de moi, guettant la venue d'un toboggan ou de jeux de société. Mais il n'y avait rien, pas plus que quelques racines et cailloux, « Rien du tout ! » me mis-je à dire effondré. Mais je voulais m'amuser avec Herb Chode et je parti alors explorer la grotte en quête de jouets. Il était difficile de voir à travers l'épais brouillard qui s'imposait dans la grotte. On aurait dis une purée de pois noirs sans talent gustatif. De plus, la sensation de chaleur et d'humidité me mettait mal à l'aise. Je n'avais cependant pas le choix et je continuais d'avancer sans savoir réellement par où j'allais. Au fur et à mesure de ma marche, le brouillard s'épaississait. Désormais, je ne voyais même plus en face de moi ; comment Herb pourra-t-il me retrouver ?

J'allais perdre tout espoir quand soudain, je me cognais à quelque chose. Une fois ressaisi du choc, je me mis à tâter la chose. Etrangement, j'entendais en même temps que je touchais mon obstacle des rires stridents qui perçaient mes tympans et me pénétrait. Ces sons lisaient en moi tel le gros tonton qui lit un magasine de motos au toilette et, surpris de l'augmentation des prix repoussant son obtention d'un véhicule deux-roues, se met à hurler toute sa rage en balançant la revue. Et effectivement, les rires devinrent vite des cris angoissant. Je pris panique et je me mis à arrêter de toucher la chose. Le silence remplaça alors le vacarme. Je ne savais pas ce que c'était mais je ne voulais pas le savoir et je parti ailleurs. Mais en voulant partir, je trébuchai sur quelque chose. J'hésitai à la tâter et je tentais de m'en emparer. Au toucher, je reconnu de suite un sombrero. Que faisais un sombrero par terre ? Je ne voulais pas le savoir, je voulais m'amuser à la pyjama party de ce soir et je repris ma longue marche sans fin. Je réfléchissait où j'allais pouvoir trouver des divertissements. Plus tard, durant ma marche, j'eus l'idée du siècle : et si plutôt que de chercher le rêve, je le fabriquai ? Je m'arrêta alors et me mis à l'ouvrage de jouets.

Je commençais alors la création d'un scrabble, jeu indémodable qui me séduisait durant mon enfance. Ce jeu était exotique et mystérieux pour moi. J'ai toujours voulu ouvrir la boite de celui qui était chez ma vrai mère mais je n'ai jamais oser. Je ne savais pas à quoi ressembler un scrabble. Je ne connaissais même pas les règles mais le nom de ce jeu de société m'enchantais, un peu comme de la magie scandinave.
Je rassemblai alors tout ce que je pouvais trouver : bouts de bois, morceaux de racines, cailloux... et j'attachai les bouts de bois les uns aux autres avec les morceaux de racines. Je reproduisais une arène de l'antiquité  greco-romaine car le nom du scrabble me semblait être un nom guerrier et barbare d'un champion olympique. En l'entendant, j'avais l'impression d'être sur un champ de bataille ou dans une arène, où il y avait des spectateurs me remerciant et m'acclamant sous le nom de Scrabble. C'est d'ailleurs pour cela que j'avais rejoins l'armée des ombres avec comme nom de code "scrabble," je voulais me retrouver sur un champs de bataille et protéger ma deuxième "mère." Je voulais lui rendre la pareille. Le docteur Jovez m'avais sauvé, je lui avais dédié ma vie et je voulais le protégeai.

Enfin, quand je sorti de mes souvenirs, je vis que mon arène était fini. Je me mis alors à tailler les cailloux qui allaient représenter les concurrents de l'arène. Ils allaient se battre pour la victoire. J'étais représenté par le plus petit caillou, dû à ma faible expérience mais surtout mon ancien jeune âge. Le plus gros était David Didier, un écrivain que j'avais connu au lycée, il avait essayer à mainte reprise de me voler ma Julie à l'aide de ses belles paroles. Le plus ovale était Jean Bon, mon meilleur ami qui avait la tête plate et c'était délicat pour lui de passer par les portes. Et enfin, un caillou quelconque représentait Herb Chode, mon actuel unique ami.

Quant tout fut en place, je constatai qu'il manquait quelque chose ou plutôt quelqu'un : Herb Chode. J'étais tout seule, et la brise légère, en passant à travers mes longs cheveux soyeux, me caressait le visage pour me soulager. Mais c'était peine perdu, le chagrin était immense. Je n'en pouvais plus... Adieu Herb.

5 février 2010

[Histoire] Chapitre 7 : Échec désolant

Chapitre 7 : Échec désolant

9 heures

Je pris mon trench-coat et saluai Zamorski. Il me donna son numéro de téléphone et me pria de l'appeler lorsque je rencontrerai des problèmes. Quelques larmes s'échapper de son minois et je me mis à consoler le vieil homme avant de le quitter. Il était triste, il avait peur de me perdre pour toujours mais il étais temps pour moi de trouver cette rue Gragnotte !
J'enfourchai ma MPC (Moto sur Patte de Canard), la démarrai et juste avant de partir à toute allure vers la ville la plus proche - Tarine - Zamorski m'empoigna le bras. Il mit alors dans la paume de ma main ma montre, ma si belle montre que je pensai avoir perdu. Des larmes commençaient à couler de mon œil et le vieux, humide du visage, esquissa un large sourire réconfortant. Je devais libérer les Hommes des dinosaures, même si cela exigeait de moi à ne plus jamais revoir mes amis ! Je parti alors rapidement pour raccourcir les adieux - ce n'était pas mon fort.

Sur la route, j'avais l'impression de me noyer dans un flot de triste langueur qui, par une invisible pente, descendait jusqu'au fond de mon coeur. Et quand je fus arrivé à destination, je m'empressai de garer ma deux-roues pour m'arrêtai dans un bar où j'allais pouvoir réfléchir.
Je marchais donc dans la rue jusqu'à trouver le bâtiment aux allures parfaites : Le tamarin. C'était un petit bar-restaurant à la façade en bois aussi rouge que l'intérieur d'un piment. J'entrai alors et un jeune homme hindou m'accueillit. Il m'installa à une table en se cahotant et parti m'apporter le menu. L'intérieur de l'établissement possédait une atmosphère enchanteresse loin de tout ce que j'avais jusqu'alors connu. Une musique au rythme et chants entraineurs me donnait envie de balloter mon postérieur et d'agiter les bras de haut en bas avec une légère translation vers la droite. Les murs, contrairement ceux à quoi je m'attendais, était marron avec néanmoins un petit peu de rouge foncé peuplé de frises très élégantes en forme d'éléphants. L'intérieur était très sombre et encombré de décoration de tout genre. Il y avait un grand nombre de statue au corps de gros homme de couleur rouge avec quatre bras et une tête d’éléphant à une seule défense. Cet art me parlait, je me sentais chez moi dans ce décor et je me mis à me lever pour me secouer dans tous les sens comme j'en avais envie. Le serveur arriva et me tendis le menu. Je le pris et le questionna sur ces magnifique statues, ne cessant pas de danser. Il m'expliqua qu'elles représentaient Ganesh, le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. Il était son idole et celle de toute sa famille.
Je n'avais pas très faim, surtout que ma merveilleuse montre n'indiquait que dix heures, mais pour faire plaisir à cet aimable homme, je commandai le plat "tamarin", pour 7Euros, prix que je trouvais très raisonnable. Le serveur me laissa et revint quelques minutes plus tard avec un jus frais et un riz colombo accompagné d'un étrange légume pilé. Il reparti et revint de nouveau mais avec une confiture. Il me dit alors en déposant la confiture sur la table :
« Cadeau de la maison. On appelle cette confiture "Chagrin d'amour" et j'ai l'impression que vous en souffrez.
- Merci c'est très gentil. Mais ne vous en faites pas, tout vas bien. »
Il y eut un léger silence et l'hindou me fixer. Je l'interpelai et lui demandai :
« C'est très bon. C'est fait à base de quoi ?
- Tout est fait avec du Tamarin.
- Même la limonade ? Demandais-je surpris.
- Ce n'est pas une limonade. C'est du tamarin, monsieur ! Sa chair dissoute dans l’eau donne une sorte de limonade particulièrement rafraîchissante. »
La discutions continua mais j'étais incapable de prêter d'avantage d'attentions à ces explications, j'étais né comme ça, avec ce défaut de concentration et mes "deux" mamans me réprimandait souvent pour ceci.

Enfin, je fini de me régaler, je payai le repas et quittai le restaurant tristement. Adieu rythme passionnant, adieu Ganesh, seigneur tout puissant. Mais après quelques pas en dehors du restaurant, je réalisai que je ne savais où allais... Je jetai alors un coup d'oeil à ma montre - mouvement qui m'avait énormément manquait -, il était aux alentours de onze heures moins le quart. Mais où pourrait bien être La rue gragnotte ? Elle aurait pu changer de nom et les villes, en ce temps, ne se nommait pas de la même sorte. Je devais quand même tenter ce que je pouvais et j'entrai alors dans la bibliothèque. Là, je me rendis au bureau de la documentaliste – une jeune fille, rousse, au teint étrangement pâle et envahit de tache de rousseur. Cela lui donnait un air de père noël et sa façon de se déplacer était très maladroite. Détail qui su me séduire mais je repris vite mes esprits afin de ne pas sombrer dans ce charme maladroit. Elle s'approcha alors vers moi et me demanda si elle pouvait m'aider. Je lui expliquai ma situation et elle me donna un endroit où aller afin de trouver les anciennes cartes. Je la remerciai et, sur le chemin, je cru entendre un « ho ho ho ! » d'un ton bien trop rauque pour une damoiselle. Je me retournai alors brusquement mais la jeune femme avait disparu. Il n'y avait plus personne mais j'en concluais qu'elle était le père noël, ou plutôt la fille noël ; j'en étais sûr et j'aurai pu le parier !

Ma bonne étoile était avec moi et je m'en allai, d'un déplacement courtois, vers le lieu qui me fut indiqué. Cela pris un certains temps, surtout de façon courtoise, et je vis beaucoup de visages défilés devant moi. Mais, à la vue d'un visage en particulier, je m'arrêtai. C'était un kangourou avec une moustache italienne et une toque. Je lui serrai la main et il me proposa une pizza en échange. Je refusai coquètement et reparti vers la salle que le père noël me conseillait. C'était une étroite pièce, sans fenêtre, dont la lumière ne provenait que d'une vieille lampe qui avait vécu bien trop longtemps. Il n'y avais en guise de mobilier qu'une petite bibliothèque, une table rectangle, deux chaises au dossier misérable et de larges sacs trainant un peu partout, contenant des cartes poussiéreuses et dans un piteux état. Je consultai rapidement les livres de l'unique meuble et vit un escargot, avançant tranquillement à son rythme sans réellement savoir où il allait. Douce ironie, je me reconnu sans la moindre difficulté à la place de cette escargot. J'allais bavouiller sur les cartes, lentement, sans savoir où regarder exactement. Je pris alors l'hermaphrodite et le mis sur la table. Je l'examinai un certains temps sans faire vraiment attention à l'heure qui s'écoulait. Mais, lorsque l'escargot fut sur le dessous de la table je jetai un vague coup d'oeil à ma montre. Et il était midi vingt quatre !

Dans quelques minutes, la bibliothèque allait fermer. Merde, moi qui étais fasciné par cet escargot avais gravement retardé ma quête. Je pris alors au hasard une carte et me hâta de la déplier. Surprise, quelqu'un avait gribouiller la carte d'un dessin bien curieux. Ce dernier ressemblait à un escargot ! La rage quitta alors mon corps et j'écrasai violemment la minuscule créature, bavant sur la table. Elle fit un drôle de bruit et je me mis à pleurer. Que m'arrivait-il ? Je perdais contrôle de mes émotions. N'étais-je pas fait pour sauver le monde ? Ne serai-je pas le messie d'une force inconnue ? Je perdis toute raison en moi et je m'écroulai sur la chaise, inconfortablement.
Après un moment inactif, perdu dans mes pensée et sans la moindre motivation, quelqu'un me happa. Je ne faisais pas réellement attention à lui et à ce qu'il me disait, jusqu'à ce qu'un colosse baraqué de deux mètres de haut, en costume avec un chapeau melon sur lequel était écris « sécurité » à coté d'une image de tête faisant un clin d'œil, me pris et me jeta dehors.
Je me retrouvai à l'extérieur de la bibliothèque, sans rien à faire si ce n'est attendre. J'allai alors dans un bar, cette fois provincial, et me pris une bière pression pour recouvrer de ma lucidité. Mais ce fut un échec. J'appelai alors Zamorski, qui répondit directement.
- Allo ? Phillipe ?
- Oui, c'est bien moi. Tu m'avez dit de t'appeler dès que je rencontrerai un problème ? Et bien voilà...
- Je t'écoute, qu'est-ce qu'il y a, mon grand ?
Je lui expliquai alors tout : mon absence de talent de chien-détective, l'escargot, mon horloge interne inexistante, mes sentiments incontrôlables...tout !
Je devinais qu'il se massai les paupière avant de préparer son discours et me répondit.
- Dis moi, tu aimerai un peu de soupe ?
Il est vrai que sa soupe était excellente mais là n'étais pas le problème. Je soufflai un coup et lui répondit non calmement, contrôlant ma rage.
Il y eut un silence puis je compris, le vieil homme m'avait poser cette question pour voir si j'allais réussir à contrôler mes émotions. Je le remercie donc et il reprit.
- Tu vois, tu peux catalyser cette rage, et en le faisant, je suis sûr que tu peux contrôler un pouvoir redoutable. Maintenant, relève toi, va déjeuner, et retourne à la bibliothèque. Elle rouvre l'après midi vers quinze heures. »
Je ne su que lui dire en remerciement et me contenta d'un simple et typique « merci » puis raccrocha. Je devinais Zamorski, un sourire au lèvre, tel papy Gilles lorsque je lui demandais de me raconter ses aventures d'explorateurs. Ce déclic me rappela une information essentiel : le nom de la ville où j'ai acheté la serviette-capuche ; c'est à dire, Marseille !
Il me fallait cependant attendre jusqu'à quinze heure et il n'était à peine qu'une heure de l'après midi.
Je cherchai alors un endroit ouvert pour passer le temps et je vis un club d'échec. Je m'y arrêtai et, surpris, je vis John.

J'essayais de passer mon chemin sans me faire repérer mais John me vit à son tour et accourut vers moi :
« Phil' ! Qu'est-ce que tu fous ici ? »
Je ne voulais pas lui répondre, il faisait parti de l'Armée des Ombres et si Zamorski m'y avait kidnappé c'est qu'il y avait une raison. Il me secouait les épaules de plus en plus fort, et continuait de me questionner :
« Phillipe ! Tu m'entend ? Phillipe, on t'a cherché partout ! Qu'est-ce que tu fous ici ? »
Toujours aucune réponse de ma part...
« Bordel ! Répond-moi, Phil' ! Bon...désolé, mais tu ne me laisse pas le choix... mon frère.»
D'un seul coup, je compris ! Ce n'était pas la première fois que John tentait ce qu'il allait faire. Il me frappa d'un puissant uppercut à l'estomac qui me plia en deux - nouveauté dans sa technique qui m'empêcha de faire quoique ce soit - puis, ses mains jointes, m'assomma à l'aide d'un coup dévastateur au niveau de la tête.

5 février 2010

[Histoire] Chapitre 6 : La suite du chapitre 4

Chapitre 6 : La suite du chapitre 4

Retour avec Phillipe Granduc...

Zamorski m'amena alors dans un petit manoir aux murs noirs ornés d'or. La salle où je m'étais trouvé emprisonné n'était autre qu'un labo au fond du jardin de cette immense propriété tel une cabane à outil pour le charmant jardinier soulevant son chapeau de paille et affichant un sourire plein de dents au monde florale qui l'entourait avant de prendre son râteau vert et son marteau rouge.

2éme étage. Le niveau étais plus petit que les autres et n'offraient que trois salles desquelles on pouvait accéder par un léger couloir se séparant en carrefour. A droite, les cabinet d'aisances, dont on pouvait le deviner à la forte odeur de produit nettoyant citron vert de la marque "canard WC". A gauche, la porte était grande ouverte et on pouvait voir une salle de bains minuscule pour une baignoire imposante comportant une fonction vibro-masseur 3 en 1 : Masse, nettoie et décontracte les nerfs. Mais tout droit, là ou m'emmenait Zamorski, se tenait une chambre spacieuse mais encombré par un lit trois personnes. Le vieil homme me laissa m'installer et descendit en s'asseyant sur les marches de l'escalier et en se laissant tomber petit à petit tel l'enfant de 4 ans ayant peur de se blesser.
J'entrai alors dans la chambre et découvrit un jeune homme, sans doute une sorte d'hôtelier. Il m'accueillit et me dit quelques banalités tel un entraineur de boxe à son champion. J'avais du mal à le supporter, d'autant plus que je possédais déjà mon propre coach : John. Mais l'hôtelier continua et je ne pus m'empêcher de lui crier dessus. Sur ce, il parti en courant.
J'étais donc enfin réellement seule et je décidai de me fumer une camel. Dès la première bouffée, mon esprit était de nouveau lucide et je pu librement réfléchir à ce que j'étais en train de vivre actuellement. Mais je ne devais pas uniquement me soucier de moi et j'ouvris donc la fenêtre afin de ne causer aucune gênes éventuelles. Je penchai alors ma tête dehors et admirai le paysage. Le soleil était en train de se coucher, et pourtant, un jardinier me lança d'un ton rauque « Salut, là-haut ! » suivi d'un large sourire éblouissant d'un blanc plus blanc que blanc pouvant laisser croire que cet homme utilisait de la lessive "Dash" pour dentifrice.

Le soleil s'était finalement couché. Coup d'œil à ma montre - « Merde ! », je ne l'avais toujours pas récupéré et sur ce, je décidai alors d'aller voir ce qui advenait du diner.
Il était là, Zamorski, en train de cuisiner un repas subtile dont les arômes, notamment le thym, s'éperdaient dans les airs et divaguaient tel une danse celtique. Une danse celtique harmonieuse comblé de carottes, d'aubergines et de potirons ! Le tout était assez merveilleux et était bien loin du décor présent dans la cafétéria de l'A.O.
Zamorski me fit geste de m'assoir et je lui obéis. Il s'assit à son tour les yeux papillonnant, la tête avancée et la bouche béate ouverte montrant qu'il avait quelque chose d'important à me dire. Il arrêta ensuite de faire la grimace et le vieil homme se caressa le visage, un sourire coincé entre ses mains. Enfin, il m'interpella pour commencer son important discours :
« Phillipe, tu veux de la soupe ?
Fit-il avec la sincérité et la sérosité du monde. Je ne sus que dire de suite et attendit un léger moment. Silence, puis :
- Volontier, merci.
Il se leva, me servi de la soupe puis se servi et buva la sienne en soufflant avant chaque bouchée sur la cuillère qui contenait le liquide transportait à sa bouche. Une fois fini, il commença la discution. Nous échangeâmes alors quelques banalités non comme une relation de coach à élève mais comme une relation d'ami à ami. C'était bien plus plaisant. Mais le moment ne dura pas fort longtemps. Quand nous n'avions plus rien eu à dire, il nous servis en rôti et me donna une information essentiel :
- Tu sais...Phillipe, j'ai beaucoup réfléchi sur tes rêves et je pense que tu dois aller trouver la baleine.
- La baleine ?!
- Oui, cherche la par tous les moyens !
- Mais comment ?
Nouveau silence. Tous deux, nous n'avions aucune idée. De plus, j'étais hébétée dû aux effets affriolants de la soupe. Nous nous contentâmes alors de manger le rôti en silence. Une fois fini, je venais d'avoir une idée et je lui en fis part, avec un intervalle immense.
- La solution est peut-être dans mon rêve.
- Oui...Oui...Bien sûr qu'elle est dans ton rêve.
Il avait répondu sans trop y réfléchir, comme si c'était évident. Et son mouvement d'épaules puis de la main droite vers le haut compléter ce sentiment. Il continua alors :
- As-tu déjà rêvé d'une adresse ?
Je pensai alors à mon rêve avec Papy Gilles.
- Oui ! 12 rue Gragnotte...
- Je te conseil d'y aller. Peut-être y trouveras-tu une réponse...
Le dîner se termina ainsi. Il n'y avait, je ne sais pour quelle raison, aucun dessert et nous montâmes tous deux nous coucher. La nuit porte conseil parait-il.

Oh !... Ah !... Non ! Pas encore ce cauchemar...

5 février 2010

[Histoire] Chapitre 5 : La suite du chapitre 2

Chapitre 5 : La suite du chapitre 2

Mon nom est Polo Lepullchaud et je ne suis toujours pas mort. Qui m'empêche de mourir ? J'en ai marre. J'ai froid. J'ai faim ; pourquoi les kebabs sont-ils éphémères ? Je n'avais plus aucun courage, je ne pouvais plus me battre pour conserver cette vie. Et pourtant, quelqu'un ou quelque chose voulait que je vive. Une fois avoir compris cela je me mis à penser au Docteur Jovez Pueblo del Amarillo, il m'avait tant donné, la même chose que ma mère : une vie. Il était un peu comme ma seconde maman dans une version plus masculine et mexicaine. Peut-être que c'était lui qui déposais des sombreros sur les animaux que j'ai rencontré. Je me rappelle que quand j'étais en thérapie avec lui, et pour me redonner de la joie de vivre, il s'habillait d'un poncho, d'un pantalon délavé et d'un sombrero. Néanmoins, plusieurs questions perduraient : pourquoi ? Ferait-il ça pour injecter du bonheur à mon cœur ? Mais dans ce cas là, comment fait-il pour savoir les chemins que je prend ? A-t-il tout prévu ? « Est-ce lui qui m'avais tué avec la bombe dans le Q.G. !?» me mis-je à dire en gueulant. Et à ces paroles, une rage me saisie, je me mis à courir vers je ne sais trop où, disparaissant dans l'épais noir de la grotte. Je courais de toutes mes forces comme si, en courant, j'allais promouvoir ses plans ! Je courrais, courrais en ligne droite, tout droit. Ma vitesse était impressionnante, je me demandais même parfois si je touchais réellement le sol. Mais le souffle me quitta vite et je perdis connaissance.

Je me réveille ; tout est encore flou, comme si je sortais d'un sommeil fragile et que mes yeux voulaient encore dormir. J'entend quelqu'un dire « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?» et d'un seul coup, je repousse un cri de jeune fille et mes yeux s'ouvrent distinctement. J'essaye de me lever pour me remettre à courir mais je suis ligotée à un fauteuil en cuir. Que faisais un fauteuil en pleine grotte ? Était-elle habité par cette chose ? La panique était en moi et elle ne voulait pas sortir. Je n'arrivait plus à réfléchir. Il n'y avait personne devant moi mais j'entendais le souffle de la bête. Elle me répétait sans cesse « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?». Que faire ?
D'un seul coup, la chose pose délicatement sa main rassurante sur mon épaule et me souffle à l'oreille gauche « Ça va aller, calme toi bonhomme.». Entendre une voix humaine, même aussi sirupeuse et suintante me faisait le plus grand bien. L'homme continuais à me parler pour essayer de me calmer. Lorsqu'il parlait, on aurait dit qu'il buvait un milkshake avec une paille. Et enfin, il se mit en face de moi et je pus le voir : c'était le jardinier Herb Chode. Il me répéta alors « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?» tout en me frottant les deux épaules et je réussis à saisir ce qu'il me demandait. Je lui répondis donc et il secoua violemment la tête en signe de compréhension avec un brave sourire conséquent.

Tout n'étais pas perdu. J'avais retrouver mes esprits et surtout, je m'étais fait un ami. Et grâce à cette grande amitié qui nous avait lié en si peu de temps, j'arrivais à réfléchir de nouveau au docteur Jovez et je m'en voulu pour lui en avoir voulu. Enfin de compte, il ne s'agissait peut-être là que d'une coïncidence ou bien tentais t-il encore de me sauver ?

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5 février 2010

[Histoire] Chapitre 4 : la suite du chapitre 3

Chapitre 4 : la suite du chapitre 3

Encore ce cauchemar, quand cessera t-il...?
Moi petit garçon, vêtu de cette horrible serviette-capuche requin, me baladant pied nue dans le sable humide. Une brume épaisse alourdit le paysage et demande à ma marche une concentration plus importante. Rapidement fatigué je m'assoie et fixe la mère, sans doute de peur d'y voir surgir la baleine. La mer était d'un bleu particulièrement gris et on ne pouvait y voir le fond à cause de l'épais brouillard. On pouvait croire que cette mer, regorgeant d'algues et de pneus, venait de l'au delà. La triste et faible lumière du soleil renforçait les attributs maléfique de cet environnement et je ne pouvais que me tétaniser dans un décor pareil. Mais la brise me calma vite et je reprenais ma promenade.

D'un coup, je sentis une pression courir dans tout mon corps. Je m'arrêta aussitôt et ma serviette-capuche s'élança dans les airs. La brise, à cet instant, se transforma en des cris fantomatique qui me crispait totalement. Je pouvais devinait la suite, La serviette se transformerai en requin puis la baleine surgirai des eaux afin de me plongée dans une nuit maudite. Mais contrairement au script habituel, moi adulte surgit d'un coquillage de bernard l'érmite et sors une arme à feu. Il tire alors très rapidement sur la serviette-capuche s'envolant et s'empressa de m'enlacer en versant plusieurs larmes. Je ne comprenais pas ce sentiment. et pourtant, cet homme, c'était moi ! Un grand jeune homme, mal rasé, le visage lisse et doux comme de la peau de bébé, d'épais sourcils carrés et de grands yeux allongés. Je reconnaissais aussi ma chevelure bien qu'il s'agissait d'une vulgaire coupe au carrée. Je me trouvais cependant un peu trop primate, sans doute  à cause de cette pilosité abondante. Mais quand "j'arrêtai" de me serrer, le cauchemar reprit et la baleine surgit de l'eau comme prévu. Qu'allait-il se passer ? Moi adulte tendit le beretta vers le mammifère et je me réveillai alors en sursaut dans une chambre sombre et noir. Retour à la réalité...

C'était la première fois que le rêve avait changé et je ne comprenait pas pourquoi. Mes actions dans le monde réel avait-elle un effet sur mon rêve ? Le fait que j'eusse tiré sur la serviette-capuche aurait-il un rapport ? Je devais avoir des réponses mais pour cela, j'allais devoir quitter l'endroit où je me trouvais. Je commençai alors à l'observer attentivement.
Petite pièce au mur solide comme des murs en bétons, dont l'étonnante couleur était noire. La seule lumière provenait d'une étroite fenêtre ne laissant passer qu'une intensité misérable dû aux verres incroyablement opaques de cette dernière. La pièce était particulièrement froide et humide rappelant de vieilles prisons mal entretenues. La seule différence était l'absence de barreaux remplacé par une porte du même noir que les murs.
Il était temps pour moi d'arrêter d'examiner ma situation et de passer à l'acte, trop engourdit mentalement pour me concentrer plus. Je me levai alors de mon lit et marchai dans une flaque d'eau - « merde ».
Quelqu'un m'entendit de derrière la salle, comme si les murs noirs n'étaient pas fait de béton mais de PQ. Je touchai alors le mur tandis que j'entendais un bruit de clef dans la serrure de la porte puis, j'en arrachai un morceau et le goutai. Le mur était fait de bois, surement de l'ébène au vue de sa particulière amertume.
La clef était tourné. Avant que la porte s'ouvre, je jetai un coup d'œil à ma montre... mais elle n'était plus sur moi - « merde » !

Ça y est, la porte était ouverte et un vielle homme chétif s'approchait de moi. Il était ridé, tout en blanc : blouse blanche et longue barbe blanche ainsi que des cheveux, à leur tour, blanc et mal coiffé qui lui donnait un air de savant-fou. Son visage était néanmoins très banal si ce n'est ses yeux de poissons lunes d'un étonnant blanc. Il s'adressa à moi tout d'un coup mais je n'arrivais pas à prêter suffisamment d'attention pour comprendre le moindre mot. Sa voix était puissante mais nasillarde. Et lorsqu'il prononça le mot "grossier" je fus instantanément plongée dans un souvenir lointain.

Je me voyais, moi, petit garçon avec Papy Giles dans un bazar au bord de la plage pour acheter une serviette-capuche. Je choisis celle en forme de requin car j'aimais beaucoup ses dents. Alors que je sortais, je vis l'adresse "12 rue Gragnotte" et je me jurais que j'y retournerai un jour pour acheter toute les serviettes-capuches de la boutique - quelle connerie ! Je reçu une baffe du vieil homme - retour au monde réel. Il me tendit un café, comprenant ma situation et parti, m'enfermant à clef. Il est vrai que j'avais réagi comme un con - « merde » ! Je me retrouvai alors de nouveau coincé dans cette salle encadré par des murs en bois noirs. Je ne pouvais rien faire si ce n'est boire un café. Je ne pouvais même plus regarder l'heure - on m'avait volé ma montre ! « Bordel » ! J'avalai alors d'une traite le café et me brulai la gorge ce qui entraina ma chute vers le sol. La douleur fut dur à encaisser mais une fois fait, tout allait mieux et je me redressais. N'ayant plus la moindre occupation, je m'amusai avec la flaque d'eau au centre de l'étroite salle, puis, examinai la tasse. Il y avait dessus la photo d'un éléphant en tenue mexicaine ainsi qu'un texte disant "Joey la fritte". Je ne compris pas tout mais je ne m'égarai pas dans ce détail. Je venais de récupéré toute ma lucidité et je criai alors « C'est bon » ! Le vieil homme rappliqua avec un sourire discret aux lèvres et je l'attaquai directement avec mes questions :
- Où suis-je ?
- Dans mon laboratoire.
- Qui suis-je ?
- C'est à moi de vous poser cette question.
- En effet, excusez-moi, ma langue à fourcher... Qui êtes-vous ?
- Je préfère.
Le vieil homme donna alors un coup sec du pied et répondit :
- Zamorski, savant polonais travaillant pour la lutte de la liberté ! (Il donna un coup de poing dans la paume de son autre main et s'exclama : ) Notre espèce, bientôt entièrement réduite à l'esclavage par les dinosaures, doit être sauvé et je cherche un moyen de les libérer. D'ailleurs je pense en avoir trouver un.
- Lequel ?
- Vous.
- Comment ça ?
- C'est un interrogatoire que vous me faites là ? Laissez moi vous posez les question et vous comprendrai mieux.
Zamorski avait raison, je voulais à tout prix connaître toute l'étendue de ma situation par moi-même. Mais malgré  son conseil, je ne l'écoutai pas et continuai mon erreur...
- Vous avez dit que vous lutter contre les dinosaures. Vous faites donc partie de l'A.O. ? Quelle branche de l'organisation ?
- Cessez !
- Répondez au moins...
- Je n'aurai pas dû vous sauvez des griffes de l'Armée des Ombres...
- Comment ça ?
- Vous vous répétez mon pauvre. (Il redonna quelques coups de pied pour montrer sa colère et repris : ) Maintenant, taisez vous et écouter.
Son visage n'était plus le même, sa peau était devenu rouge comme une tomate et les fines pupilles de ses yeux avaient triplés de volumes comme celles des chats. Mais malgré son apparence, il avais raison, je ne faisais que nous retarder et je le laissai alors parler librement. Il continua alors après un bref silence, le temps de retourner au blanc.
- Voilà qui est mieux. Pour votre information, je ne fais pas partie de l'A.O. et je travaille indépendamment. J'ai appris que l'on vous considère comme un fou au sein de cette armée et, alors que vous étiez à l'hôpital, je vous ai discrètement kidnappé en vous pensant sain. Cela faisais un moment que je vous surveillais.
- Pourquoi moi ?
- Coccinelle chien rouge ! Allez-vous vous taire, bon sang ?
De nouveau un silence. L'homme me dévisageait avec un air enfantin qui lui donnait un étrange rajeunissement. Il avait l'air d'en avoir marre de moi et mes questions au point de regretter de m'avoir "sauver". Il reprit  tout de même après cet interlude :
- Selon mes calculs il est possible que vous soyez une sorte de messie choisi par des forces inconnus pour nous faire sortir de notre galère actuel. Après votre acte de folie j'ai décidé de m'intéresser à vous et je vous ai donc amené à moi pour que l'on discute. Avez-vous vécu ou vu des choses étranges que d'autres personnes ne verraient pas, Phillipe ?
Je ne voulais pas lui faire part de mes rêves et comment connaissait-il mon nom ? Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Il n'avait pas l'air sain mais fou... je lui répondis alors par un mensonge :
- Je suis navré, je suis comme tout le monde.
- Alors pourquoi avoir tiré sur une serviette-capuche ?
Me dit-il avec des yeux gros comme des ballons de plages. Zamorski venait de gagner un point... je lui avouai alors mes rêves et une fois tout expliquer, il ne pu s'empêcher de sifflet d'admiration comme s'il venait d'acquérir le jouet qu'il cherchait. Le vieil homme était bien étrange... enfantin et vieux à la fois... Il déclara alors :
- Vous êtes bel et bien ce messie. Je vais vous trouver un meilleur chalet pour que vous puissiez vous préparez.
Je le suivis alors sans trop me préoccuper de ce qui m'attendait...

4 février 2010

[Histoire] Chapitre 3 : Miséricorde

Chapitre 3 : Miséricorde

10 Novembre, 107 après B-R

Je me réveille en sursaut, toujours ce même rêve. Moi petit garçon avec une serviette-capuche requin sur la plage. Je me baladais tranquillement quand tout d'un coup une baleine saute de la mer et ma serviette-capuche s'envole puis se transforme en un requin retombant ensuite sur le sol, le tout avec la grâce d'un cygne. Le soleil disparaît alors et une nuit sanglante fait surface. C'est là que je me réveille, moi, Phillipe Granduc, soldat de l'A.O...

Coup d'oeil à mon réveil : 9 heures. Je laissai s'échapper un « Merde » de mes lèvres et m'empressai d'enfiler mon uniforme. Avant de quitter ma piaule, je tendis un regard à ma salle de bains - tant pis, je n'avais plus de temps à perdre. Je claqua alors la porte derrière moi et me déhanchai dans un maigre couloirs emmenant jusqu'à la cafétéria. Arrivé, je pris un plateau repas et m'installa. La salle était grande et très lumineuse. De larges fenêtres vitrées laisser s'échapper une lumière abondante et des veilleuse en forme de coquillages ou de poupées étaient accroché au plafond. Sur les murs, arboraient des plantes rampantes qui fleurissaient à vue de nez. L'incroyable tout mélangeait ce spectacle à des odeurs de bouffes chaudes et à des bruits de grincements permanents dûent aux fourchettes. Cela alourdissait l'air et la rendait plus humide, plus comprimante. Mais c'est dans ce rude milieu et ce brouhaha que se regroupent tous les Soldats pour déjeuner.

10 Heures

Dehors dans le jardin, je ne pensais qu'à une chose : fumer. Je pris alors une camel puis me l'alluma. Le simple fait de retrouver le paquet cartonnée entre mes mains me soulageait quelque peu de la fête qui avait lieu aujourd'hui en mon honneur - je venais de passer officier au sein de l'armée. Je retournai alors le paquet et je vis le message « Fumer tue. ». Il n'y avait pas messages plus explicite et moins performant. Le gouvernement avait certes instauré une campagne importante contre le tabac en l'an 87 mais les gens continuait à fumer malgré les prix exorbitants du marché. Seuls quelques-uns étaient passés aux cigarettes électroniques dont le slogan pitoyable était "cig-élec', ça t'éléctrise !". Désormais, ils ne pouvaient plus rien faire. Ils en avaient trop fait et ils ont tous foiré.
Nouveau coup d'oeil à ma montre : 10 Heures 14. Je partis à ma chambre afin de me brosser les dents. Mon dentifrice, goût pastèque-melon me redonna la pêche et la banane. Je parti alors d'une marche assuré et maitrisé jusqu'à la caserne. Là-bas, John m'attendait. Dès qu'il me remarqua, il avança vers moi :
« Hey, t'es prêt ?
Je ne voyais pas de quoi il parlait. John était plus âgé que moi et travaillait depuis bien plus longtemps que moi. Il était petit, trapu, poilu et courbu. Quand on le voyait, on pouvait y voir la silhouette d'un gnome. Mais malgré son apparence, je le prenais un peu pour mon coach, coquin mais sérieux juste comme il le fallait avec la bonne onctuosité. Je lui répondis alors après un silence.
- Pourquoi ?
- Bordel, Phillipe ! Ne me dis pas que tu as encore oublié. C'est ta fête aujourd'hui !
- Ah oui, c'est vrai. Merde, qu'est-ce qu'on attend pour y aller.
- Toi. » Lança t-il.
Tout en le suivant je ne pouvais penser qu'à son ton sarcastique lors de sa dernière réponse. ça, c'était ce que je détestait chez John... Mais chacun à ses défauts...

10 Heures 32

Tout juste à l'heure ou pour être plus précis, 2 min de retard. La cérémonie n'avait toujours pas commencer et j'attendais avec impatience pour pouvoir me barrer plus vite et rentrer chez moi. Enfin, on me fit monter sur scène avec d'autres soldats promus. C'est alors que je vis, au sol, une serviette-capuche requin comme celle de mon enfance. Je ne pu m'empêcher d'angoisser. Je suais tellement que ça en devenait immonde et tout le monde me remarqua. Je devais faire quelque chose mais la panique pris le contrôle de mon corps, je sorti mon Berretta 12-X et tira plusieurs rafales en criant d'un ton rauque.
Suite à ça, la serviette ne bougeai plus. Elle ne bougeait déjà plus avant cela mais j'étais sûr qu'elle n'allait pas se transformer en requin gracieux. John me pris par l'épaule et approcha sa tête à coté de la mienne. Son front ridé, ses joues joufflues et sa bouche crispé me débectait. il me souffla alors « ça va pas, mon gars ? ». Une équipe médicale accourut alors vers moi et ils m'emmenèrent lentement à l'hôpital le plus proche. Durant le chemin je ne pouvais m'empêcher de crier « Prenez garde ! Les choses ne sont pas ce qu'elles sont ! ». J'étais en train de sombrer dans la folie et je ne pouvais rien y faire...

4 février 2010

[Histoire] Chapitre 2 : « Il » est de retour

Chapitre 2 : "Il" est de retour


« Ô Nuit où je me perds, ténèbres affreux et sombres,          
Pourquoi durez-vous tant ? Faites place aux flambeaux         
Que vous tenez là-bas arrêtés sous les eaux,                        
Pour rendre à mon malheur plus obscure votre ombre.          

J'aime mieux demeurer pour jamais en encombre                  
Entouré de silence, entre ces deux tombeaux,                      
Que d'être en rien tenu à ces deux Soleils beaux,                  
Deux Soleils, mais deux nuits, semblables à vous, Ombres. 

Je veux mourir plutôt qu'invoquer la lumière                           
De tes yeux trop luisants, en frappant la chaudière                
Du Prêtre au sacrifice en la nuit étonné.                               

Mais je désire bien publier leur rudesse,                               
Et la peine qu'ils m'ont pour leur plaisir donné,                      
Feignant de m'acquérir une douce maîtresse. »                     

Christophe de Beaujeu                                                         



Mon nom est Polo Lepullchaud, je suis mort il y a de cela plusieurs heures et je me retrouve dans les abysses des enfers, quelque chose m’attend là bas mais je ne sais pas quoi… En tout cas, je n’ai pas le courage de m’aventurer en ce domaine et mes veines, crispées contre mon corps, me supplient de ne pas avancer. Comme toujours, je décide de leur obéir car, comme dit le proverbe « Il n’y a rien de plus malin qu’une veine en lin ».


            

« Que diras-tu ce soir, pauvre veine  solitaire,
Que diras-tu, ma veine, veine autrefois flétri,
A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère,
Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?

- Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la douceur de son autorité ;
Sa chair spirituelle a le parfum des Anges,
Et son œil nous revêt d'un habit de clarté.

Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,
Que ce soit dans la rue et dans la multitude,
Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.

Parfois elle parle et dit : " Je suis belle, et j'ordonne
Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ;
Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone. " »



Charles BAUDELAIRE



Un siècle a déjà dû s’écouler et nous sommes donc surement en 103 après Baleines-Requins. Les dinosaures ont du envahir le peuple humain, il n’y a surement plus aucun espoir puisque je ne suis pas là-haut. J’ai honte. Je me sens retourné. J’ai quitté ma patrie comme un lâche pour mourir ! J’ai faim. Je ne mérite finalement même pas de mourir ! Je dois changer de comportement mais je ne peux m’empêcher de me sentir seul et profond. Pour partir m’aventurer dans les grottes de l’enfer, il me faudrait un kébab de Joey la fritte mais il n’y en a pas en enfer…Tout le monde sait ça.


« Ma veine, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l'horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! N’es-tu pas lassée
D'avoir souffert soixante ans de prison ?

Tes désordres sont grands ; tes vertus sont petites ;
Parmi tes maux on trouve peu de bien ;
Mais si le bon Kebab te donne ses mérites,
Espère tout et n'appréhende rien.

Ma veine, repens-toi d'avoir aimé le monde,
Et de mes yeux fais la source d'une onde
Qui touche de pitié le monarque des rois.

Que tu serais courageuse et ravie
Si j'avais soupiré, durant toute ma vie,
Dans le désert, sous l'ombre de la Croix ! »



François MAYNARD



Alors que je pleurais toute mon âme, un jardinier arriva. Il se présenta. Son nom était Herb Chode ; il était mince et ridé, il devait certainement être plus âgé que l’éléphant mexicain, et pourtant, un éléphant vit longtemps ! C’est alors qu’un dialogue s’entama :


« Oh salut, bonhome, que fais-tu ici ? Me demanda le jardinier.
-        Je suis en quête d’un savoir immense, répondis-je.
-        Un savoir ? Mais sais-tu seulement où nous somme ?
-        Oui, du moins, je crois. Nous somme bien dans les grottes des enfers ?
- Oui, à peu près, ici, nous somme à l’entrée des enfers et plus loin, se trouve une grande cité où tout le monde est heureux et dansent la gilzyk, c’est endroit est appelé Féerie-topia !
-        La gilzik ? Qu’est-ce que c’est ?! Demandais-je étonné.
- C’est une danse où le principe est d’agité son corps jusqu’à ce qu’il se décompose puis son âme meure dans d’atroce souffrance.
-         Oh ! Mais c’est merveilleux ! J’ai toujours adoré danser, surtout quand il s’agit de s’amuser ! M'exclamai-je.
- Haha, oui !
-        Hahaha !
-        Haha !
-        Hahaha !
-        Mais, dis-moi, pourquoi attends-tu sur ce cul de rhinocéros ? me questionna Herb »



Alors que je me retourné, je vis que le caillou sur lequel j’étais assis n’était autre qu’un cul de rhinocéros ! Ce dernier me salua et je lui serrai la main. Puis, il me tendit un kebab de Joey la fritte. Un choc émotionnel envers l’éléphant mexicain surgit tout d’un coup en moi. Et si ce cul de rhinocéros n’était autre qu’un ami de patapouf ?

Tandis que je réfléchissais si le cul de rhinocéros avait un rapport de famille avec l’éléphant mexicain, je vis, un sombrero posé délicatement sur les fesses du rhinocéros. J’en déduisis donc qu’ils faisaient tous deux parti de la même famille. Mais, en même temps que je raisonnais, le jardinier n’arrêtait pas de me poser encore et toujours la même question : « Qu’attends-tu sur ce cul de rhinocéros ?». Je parti alors après avoir avalé le kebab avec plein de courage, laissant herb Chode derrière moi. La marche était pénible, il était impossible de voir où je posais les pied et l'étouffante chaleur qui régnait me rappeler le jour où mon grand frère m'avait enfermé dans le tambour d'un sèche-linge. Ce jour fut pénible et l'un des pires traumatisme de ma vie, cause principale de ma longue vie en tant que légume jusqu'à ce que le docteur Jovez Pueblo del Amarillo me pris en main. Je ne saurais jamais assez le remercier de m'avoir offert une seconde chance dans ma vie.
Mais l'heure n'était pas aux souvenirs ! Je venais de mourir et il était de mon devoir de récupéré cette vie que Jovez m'avait donné ! Je devais le faire...pour le remercier ! Je repris alors ma marche avec encore plus d'entrain qu'avant.

Contraint de faire une pause, j'installai un bivouac à l'aide de cailloux et branches mortes trouvaient au sol. Je réussis même à allumer un feu, rendant les ténèbres visible par mon oeil fragile. Je vis alors que j'étais dans une sorte de grotte et que sur ma droite se trouvait une rivière de lave sur laquelle flottait de vieilles barques toutes moisies. Cette endroit me filer la chaire de poule et j'eus du mal à m'endormir. Une fois allongé, je me forçais à penser aux choses belles de ma vie et je me souvenu d'un coup de Julie. Elle était tout pour moi, elle et sa silhouette si voluptueuse, elle et ses goûts complétant les miens, elle et ses défauts sautant aux yeux... Elle était belle, elle était gentille, elle me comprenait. J'avais rencontré Julie durant mes études. A cette époque là, le cataclysme du cétacé n'avait pas encore frappé notre planète et nous étions libre de faire ce que nous souhaitions. Julie était la seule à m'encourager à peindre et à trouver ce que je faisais incroyablement profond. Quand je me présentais à des professionnels, tout le monde me repoussait et me demandait si je faisais une mauvaise blague. Toute ma vie me revenait peu à peu que j'en oubliais celle de Patapouf l'éléphant et de sa jeune épouse. Cela devait être si triste pour eux. Un cruel chagrin. Et sur ces pensées, je réussis à m'endormir.

Mais au beau milieu de ma sieste, j'entendis un bruit sourd. C'était des pas ! Quelqu'un s'approchait de moi mais je ne pouvais le discerner à cause des ténèbres de la grotte. Le feu éteint durant ma nuit, il n'y avait plus aucune source de lumière. J'angoissais allongé sur la terre humide qui me servait de matelas quand tout d'un coup, je sentis le souffle chaud d'un Homme ainsi que son haleine de Colgate Citron Fresh Active. Je transpirais comme des pieds dans une pantoufle, qui pouvait bien être cette personne ? Je sentais désormais sa respiration non plus sur ma joue droite mais sur mon oreille gauche. Comment avait-il fait pour changer de coté si rapidement ? Cette chose était-elle réellement humaine ? A ces idées, je me mis à pousser un cri de jeune fille et je le regrettai intensément. La chose était collé à moi, sa bouche sur mon oreille et il murmura « Qu’attendais-tu sur ce cul de rhinocéros ?».
Je pris panique, me leva du sol en sursaut et me mis à courir. Tout était devenu confus dans ma tête, je ne pensais plus à rien, je courrais, j'entendais quelque chose me poursuive. Quand je tournais brutalement d'un coup sec vers la droite, la bête continuer à me suivre. Voyez t-elle dans le noire ? Je n'en avais aucune idée mais je devais courir...courir et encore courir !
Le souffle commençait à me quitter et j'entendais les gloussements de l'être maléfique qui me poursuivait, il s'était rapproché de moi, commencerez t-il à me rattraper ? Peu de temps après, j'entendais distinctement ces gloussements et il répétait sans cesse une même phrase dans un ricanement démoniaque. Bientôt, je n'allais plus avoir la moindre force pour continuer à courir et il allait pouvoir m'attraper mais je comptais bien tenter le tout pour le tout : je me mis à sauter violemment, pensant que j'allais pouvoir ainsi m'envoler ou atteindre un endroit inatteignable pour la personne derrière moi. Et je volais effectivement ! La sensation était magnifique mais ne dura malheureusement que peu de temps ; la gravité m'avait rattrapé et je tombé peu à peu dans un gouffre sans fin. Ma vie défila devant mes yeux pour de bon, et, tandis que je me remémorais mes souvenirs de gosse, je m’imaginais étrangement obèse, gris, avec des défenses et une trompe. J’appris alors que j’étais un éléphant… Ce fut le choc et à ce moment, je m'écrasai violemment sur le sol caverneux.



« Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char d'ivoire. »


André CHÉNIER

{Note : Toutes les poésies cités ont été modifié pour introduire certains mots comme "Kebab" ou "Veine"}

3 février 2010

[Histoire] Chapitre 1 : Papa gâteau

Chapitre 1 : Papa gâteau

Je me réveillais lentement, le cœur rempli de joie, me frottant les paupières. Puis je sautai de mon lit d'un seul bond tout en atterrissant délicatement dans mes chaussons en forme de cookies. Je les trainais alors jusqu'à ma salle de bain dans laquelle, une fois arrivé, j'allumais la douche à pleine puissance. J'ôtais ensuite ma grenouillère tout en attendant que l'eau ait le temps de chauffer.

Une fois dans la douche, j'avais l'impression de me laver de tous mes anciens péchés, comme si le fait de démarrer une nouvelle année avait un pouvoir rédempteur sur moi. Je profitais alors de cette sensation de liberté, de disparition des contraintes, pour réfléchir à mes résolutions. Je me devais d'être un meilleur père pour Lucie mais aussi travailler encore plus dur à la ferme sans quoi je ne pourrai jamais offrir le meilleur à ma fille. Je voulais réparer mes erreurs et non seulement les laisser au passé de l'année dernière. Je sorti alors rapidement de ma douche et enfilai, à peine séché, un  large short bleu marine, suite à quoi je dévalais les marches de l'escalier du premier étage jusqu'à atterrir dans mes tongs en formes de pancakes.

Je me rendis ensuite dans le salon pour jeter l'ancien calendrier - adieu an 106 après B-R ! Nous étions désormais en 107 après Baleines-Requins et ce premier acte était le commencement de l'application de mes résolutions. Il ne me restait alors plus qu'à prendre un petit déjeuner mexicain avant d'aller chercher Lucie chez ses amies et, pour cela, je me dirigeais vers ma cuisine. Je pris alors une tortillas que je rempli bien assez vite de chocolat avant de la déposer dans mon micro-onde SEB.

Tandis que la tortillas chauffait, j'allumais vivement ma machine à café et retournai vers le micro onde pour regarder la galette de maïs tourner dans un circuit en huit - circuit dit révolutionnant la qualité des réchauffements, je ne sais trop pourquoi.

Bien assez tôt mon four à micro-onde m'interpela à l'aide d'une musique relaxante et je me précipitai  alors de sortir la tortillas avant de la poser sur la table, de verser le café terminé dans ma tasse éléphant puis de m'assoir face à mon copieux petit-déjeuner que j'allais engloutir.
Mais tandis que je buvais un peu de café, mon téléphone cellulaire émit un rythme cubain. Je me levais alors brusquement et le cherchai partout dans la cuisine - sans parvenir à le trouver. J'avais malheureusement cette fâcheuse habitude de perdre mes affaires les plus importantes et cela ne m'attirait que des ennuis. Si Lucie essayait de me joindre, je me devais de lui répondre le plus rapidement possible, sans quoi mes nouvelles résolutions allaient devenir obsolètes.
Et, malgré toute ma motivation, j'échouai. Mon téléphone s'arrêta juste avant que je le remarque derrière le grille pain. Je le pris alors et vit un nouveau sms de Lucie :

« Coucou Papa ! Je vois que tu n'arrive toujours pas à retrouver ton téléphone portable rapidement ! (Rires). En tout cas, je t'attend chez Mamie. Bisous ! <3 »

La gentillesse des mots de ma fille me réconfortait et je réalisai que malgré cette première erreur, je pouvais toujours persévérer pour parvenir à être un meilleur père.
J'enfilai alors une large chemise rouge sur mon torse nu sans prendre la peine de la fermer, pris les clef de la voiture - après les avoir cherché facilement un quart d'heure -  et parti en direction de chez la mère de mon ex !

Bien que le trajet ne devait durer qu'à peine dix minutes, il me parût anormalement long, sans doute à cause de l'épais brouillard de poussières qui régnait en ville depuis quelques jours - phénomène qui, semblait-il, était lié à notre proximité du QG de l'armée des ombres, un groupe militaire internationale qui se battait contre l'invasion anciennement inattendu des dinosaures.
Ce brouillard était une vrai corvée mais sans l'armée des ombres, nous ne serions aujourd'hui plus qu'un camp d'esclaves servant les dinosaures tel les populations d'Eurasie. Ainsi, je vivais avec cet contrainte sans me plaindre et je me concentrais sur la route quand soudain une voiture fonça à contre sens face à moi. Je braquai d'instinct le volant vers la droite tout en appuyant violemment sur l'accélérateur pour échapper au conducteur fou. Mais l'action se déroulait trop rapidement pour moi et ma voiture s'écrasa face à un arbre. Je sentais alors une sensation de chaleur monter de plus en plus à l'intérieur de ma voiture mais je m'arrêtai reprendre quelque peu mes esprits, jusqu'à ce que je sentis une odeur de fumée. Je sorti alors brusquement de ma décapotable à l'aide d'un salto et, à peine ai-je eu le temps de m'éponger le front - avec un gant de toilette qui se trouvait dans une de mes poches - que ma belle voiture explosa brusquement dans un violent fracas, ce qui me fis me retourner. La décapotable que j'avais eu tant de mal à posséder venait de disparaître en un claquement de doigt. Pourquoi toutes les bonnes choses devaient-elles trouver une fin ? J'essayais de me persuader qu'il y avait une raison, sans doute était-ce le seul moyen pour prendre plaisir à vivre ou utiliser ces bonnes choses. Mais quoiqu'il en était, je me devais de rejoindre rapidement Lucie et, comme une aiguille dans une botte de foin, je me rendis compte que je me trouvais à quelques pas de chez mon ex-belle-mère.

Je me dirigeais alors vers l'immeuble du carrefour voisin à ma position et sonnai à l'appartement d'ex-belle-maman qui me répondit aussitôt.

« Qui est à l'appareil ?
Je reconnaissais la voix de la mère de mon ex-femme, elle tremblée et était imprégnée d'une intonation particulièrement irritante et impuissante, ce qui pouvait paraître paradoxale. Néanmoins, je ne devais rester tranquille et je déclinai mon identité.
- C'est Polo Lepullchaud, je viens chercher Lucie.
- Ah. Je vais lui dire de descendre te rejoindre. »
Dit-elle en raccrochant sans le moindre souhait de bonne année. Ex-belle-maman ne m'avait pas à la bonne depuis mon divorce avec sa fille unique. Elle ne pouvait plus me voir sans démarrer une crise cardiaque, je ne sais pourquoi. Les relations que j'entretenais avec elle était donc des plus périlleuse mais cela n'empêchait pas Lucie de passer la voir fréquemment.

J'attendais donc Lucie, qui aimait se faire attendre - tout comme sa mère d'ailleurs - et tandis que je patientais, un éléphant habillé d'un poncho et d'un sombrero - il devait être d'origine mexicaine - s'approcha de moi. Il me tendit coquettement divers et variés prospectus autour de la culture hispanique que je pris avec le sourire aux lèvres - j'adorais cette culture ! Ensuite, il me conseilla  avec un clin d'œil la kebaberie de Joey la fritte et c'est à ce moment là que Lucie arriva. J'allais saluer l'éléphant mexicain avec bonne humeur mais celui disparu dans un nuage de fumée qui se mélangeait au brouillard.

« Bonne année Poupou !
s'exclamait Lucie en me sautant au cou.
Je ne pu m'empêcher de sourire face à ce geste affectueux et je la décoiffait de ma grosse main velue en signe de retour ; suite à quoi je répliquai :
- Bonne année, Lucie. Aujourd'hui est un grand jour ! Je vais t'offrir un scooter.
Il fallait remplacer ma décapotable et trouver un nouveau moyen de locomotion pour rentrer jusqu'à chez nous et cette idée m'était venu d'un seul coup, sans doute un des effets de l'application de mes résolutions du nouvel an.
- C'est vrai ? Super !
- Tu veux fêter cette grande nouvelle au resto ?  »
Répondis-je avec un sourire forcé tout en plissant les yeux et en haussant des épaules comme pour essayer de frimer devant ma propre fille.

Elle ne me répondis pas mais me pris le bras en rigolant et j'en conclus que c'était un oui. Je l'emmenais alors jusqu'à la kebaberie de Joey la fritte où nous mangions des kebabs divins. À chaque bouchée, une nouvelle sensation de tendresse et de gras faisaient frémir mon cœur, entraînant une circulation abondante en sang dans mes veines et donc une hyper-motivation. La journée se déroulait parfaitement bien !

Une fois fini de déjeuner, je me dirigeai avec Lucie vers le garage le plus proche pour lui offrir un scooter et alors que nous traversions la route pour aller sur le trottoir d'en face, une nouvelle voiture furieuse, sur laquelle était posée une babiole en forme de pingouin ne cessant d'agiter la tête avec les vibrations du moteur, fonça sur Lucie. Je couru alors pour pousser Lucie mais la voiture m'emporta dans sa direction acharnée en roulant et poussant avec peine mon corps qui encombrait la voie ; et bien assez tôt, je perdis toute conscience. Je mourrai...

3 février 2010

[Histoire] Préface

Préface

« Je reprenais de l'œil et du cœur ma lecture.
C'était quelque poète au sympathique accent, 
Qui révèle à l'esprit ce que le cœur pressent
» 
Alphonse de Lamartine                                  


Vous vous apprêtez à lire L'Ichthyosaure et Méga-poulet : la rencontre mais avant de vous lancez en pleine action, vous préférez faire preuve de sagesse et vous vous concentrez sur la préface. Je qualifierai ce réflexe de poli et correcte. Moi même je ne lis que trop rarement les préfaces. Je ne sais donc pas comment m'y prendre pour écrire celle que vous lisez.
Toutefois, j'essaye et je vais ainsi vous parler un peu du particulier projet qu'est I&M (Ichthyosaure et Méga-Poulet).

Sachez tout de même qu'alors même que j'écris - ou pour être plus correcte réécris - cette préface, je ne me souviens plus exactement de l'origine de cette histoire. Néanmoins, j'en ai quelques souvenirs évasifs et voici ce dont je me rappel :

Le premier écrit d'I&M, composée de la préface et du chapitre 1, date du Vendredi 29 Mai 2008 et a été publier le même jour à 23H07. J'ai d'abord commencé par écrire le chapitre lui même auquel j'ai rajouté une idiote préface comme pour me moquer d'une de celles de Stephen King que j'avais lu récemment. Cette idiote préface est un peu plus loin dans l'actuel que vous lisez mais j'y reviendrais en temps et en heure.

Ainsi, I&M est né suite à une révision de cours d'histoire de 4ème. En effet, ce cours portait sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement sur la résistance française. Or, si vous avez bonne mémoire ou êtes historien, vous connaissez sans doute l'Armée des Ombres, un groupe de résistant français.
Quoiqu'il en soit, cette idée d'Armée des Ombres m'avaient plu et j'écris 10 lignes au sujet d'une organisation de résistants dans un monde post-apocalyptique, le tout maladroitement et sans le moindre humour. Une fois écris, le fichier contenant ses lignes fut enregistré sur mon ordinateur puis stocké dans un document intitulé "Idées"

Bien plus tard, vers le milieu du mois de Mai 2008 (j'étais alors en 2de, presque en vacances scolaire d'été), je rouvris le document contenant les 10 lignes sur l'Armée des Ombres et eu envie de faire quelque chose avec de plus sérieux et approfondie. Là, mes souvenirs sont très flous, mais pour je ne sais plus quelle raison j'écris l'idiote préface et le chapitre 1 à la date du 29 Mai 2008 évoqué plus haut. Il me semble que dès le début du mois de mai, des amis avaient écris différentes fictions comiques (dans un style théâtrale), ce qui peux expliquer l'adaptation de ces lignes en un roman à tendance comique. Mais alors que j'écrivais ce premier essai, je ne savais pas trop où j'allais exactement et j'écrivais ceci surtout pour l'envie d'utiliser mon idée sur l'Armée des Ombres.

Cependant, il s'est trouvait que l'écris plu à mes amis - ainsi qu'à moi. J'ai donc poursuivi en écrivant un autre chapitre publié le lendemain du premier, c'est à dire le 30 mai 2008 mais m'arrêta après pour travailler sur un autre projet qui n'avait rien à voir avec I&M.

Les vacances d'été vinrent vite et avec elle un élément important, ou plutôt un livre : Le Serment des Limbes de Jean-Christophe Grangé, sans doute le meilleur auteur et livre que j'ai lu jusqu'ici (il est toutefois vrai que je n'ai pas lu énormément de roman...).
Quoiqu'il en soit, ce livre raviva la flamme d'I&M avec un nouveau héros dans un style s'approchant de celui de Grangé (mais maladroitement). Paru alors le chapitre 3, 4, 5 et 6 du 17 Août 2008 au 23 Août 2008.

Il n'y eut ensuite plus rien jusqu'aux premiers jours de Février 2010. Je ne me souvient plus exactement - ce qui peut paraître étrange puisque j'arrive à me souvenir de détail futile comme la notion d'Armée des Ombres - mais après avoir  redécouvert I&M en 1èreS et l'avoir fait lu à de nombreux amis qui aimèrent tous, je fus remotivé à poursuivre cette histoire.

Le chapitre 7 et 8 furent alors publié avec la création de ce blog le 5 Février 2010 mais il a fallut attendre le 7 Avril 2010 pour voir apparaître le chapitre 9, mon préféré actuellement.

Bref, I&M a été écrit de manière très sporadique et cela notamment car j'aime être perfectionniste envers mes projets préférés et cela m'obligeait à réécrire quelque peu et surtout à corriger sans cesse les erreurs de syntaxes, conjugaison ou orthographe d'I&M.

Au moment où j'écris cette nouvelle préface, le 3 Janvier 2011, je réécris en partie et corrige encore I&M...
Toutefois, j'ai conservé l'ancienne préface que voici :

"Bonjour et bienvenue dans le nouveau siècle ! (Rires). Vous ne comprenez sans doute pas pourquoi je marque cela, et bien moi si…mais souvent, pour comprendre les préfaces, il faut avoir fini le dit "livre." Donc si vous ne comprenez rien, c’est normal et vous comprendrez après, même si je n’ai aucune idée de comment va se dérouler toute l’étendue de ma création.

Bref, tout commence quand j’avais une vingtaine d’années, j’étais jeune et plein de vivacité. A cette époque, je rêvais de créer le livre parfait en mélangeant un grand nombre de best-seller tel que « Où est charlie » – d’ailleurs, je ne l’ai jamais trouvé – et « Dracula » mais aussi « M. Triangle ». (Rires). C’est alors que me vint l’idée de créer ce que vous allez bientôt lire : « L’ichthyosaure et Méga-poulet, la rencontre ». Au début, ce n’était qu’un brouillon que j’avais écrit, mais aujourd’hui, après m’être corrigé, j’ai repris l’idée. Cela me rappelle tant d’autres souvenirs…En particulier ceux de mes vingt ans ; comme c’est étrange !

Un jour, alors que j’étais encore à l’université, et que j’avais fais un cauchemar où j’étais tout nu en cours – la peur de tout le monde – Marcel me réveilla et tandis qu’il allait m’annoncer une nouvelle, il éclata et il y eu plein de confettis ! Une fusée décolla aussi. C’était une fête en l’honneur de quelque chose, je ne sais plus trop quoi…mais c’était joli ! Cependant, je n’ai plus jamais revu Marcel ni eu ne serai-ce qu’une nouvelle. Hélas, je dois m’arrêtez là dans mes souvenirs…je ne me connais malheureusement pas assez bien.

Tout d’abord, je tiens à vous remerciez de m’avoir lu, surtout que l'évocation de ma vie personnelle passée n’est pas très drôle. Quoiqu'il en soit, ne vous en faites pas, Méga-poulet est très drôle ! (Rires). Sur ce, je vous souhaite bonne lecture et prenez soin de vous !

N’oubliez pas de passer sur http://pepememecorp.gooforum.com/ si vous voulez discuter de cette histoire avec d'autres lecteurs autrement que par les commentaires !"

Cette vieille préface peut donner une idée du genre du livre et c'est pour ça que je vous en fait part.

Bonne lecture !

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